Team Marseille 13-KTM : Les clefs du succès
En remportant Paris-Camembert (1.1) ce dimanche, Julien Loubet a apporté à la formation Marseille 13-KTM son premier succès de l’année 2015 sur le calendrier continental. Auteur d’un début de saison très remarqué, celui qui évoluait encore dans les rangs amateurs du GSC Blagnac VS 31 l’an passé a ainsi ouvert le compteur d’une équipe que l’on présentait comme solide et homogène depuis le début de l’hiver, mais qui tournait autour de la victoire. Quelles ont donc été les clefs de ce succès du côté marseillais ? Analyse avec le manager du Team Marseille 13-KTM, Frédéric Rostaing, pour DirectVelo.com.
1 - LE PARI GAGNANT : JULIEN LOUBET EST ARRIVE A MATURITE
« Cela peut paraitre présomptueux mais sincèrement, je m’attendais à ce que Julien (Loubet) marche aussi fort. Je savais qu’il allait être compétitif dès les premiers mois de compétition. On l’a toujours suivi, depuis des années. Lorsqu’il est arrivé chez les professionnels (2006), il était l’un des plus gros talents de sa génération, un peu comme Rémy Di Grégorio. Puis il a vécu une période compliquée, où il s’est un peu égaré. Mais le combat qu’il a mené de retour chez les amateurs a été très intéressant. Il a pris le temps de se reconstruire. Il a mis toutes les chances de son côté pour revenir chez les pros. Aujourd’hui, il est arrivé à maturité. Ce n’est plus le gamin certes talentueux mais fébrile que l’on a connu il y a quelques années. Sa victoire sur ce Paris-Camembert n’est pas une surprise. Sur des courses accidentées comme celle-ci, on savait qu’il marchait bien.
2 - LA REGULARITE EN COUPE DE FRANCE : TROIS TOP 5 SUR LES TROIS DERNIERES MANCHES
Le cyclisme n’est pas une science exacte. Même avec de bonnes sensations et des coureurs très forts, il faut être capable de répondre présent au rendez-vous sur une très belle épreuve. C’est vrai que l’on tournait autour depuis plusieurs semaines avec pas mal de places d’honneur. Mais ce n’est pas parce que l’on tourne autour que l’on va forcément finir par en gagner une. Il doit y avoir une remise en question après chaque course. Maintenant, on peut effectivement dire que cette victoire vient concrétiser la belle densité au sein de cette équipe depuis le début de la saison. Ce que je veux vraiment retenir, c’est qu’au-delà de la solidité de notre groupe, il y a beaucoup d’application de la part de tous les coureurs, et ce depuis le début de la préparation hivernale. Il y a un gros collectif et une grosse solidarité entre coureurs, ce qui pousse chacun à s’élever plus haut, à se dépasser. Il ne manquait plus qu’une victoire à cette belle dynamique. Avec la confiance en plus désormais, j’espère que les bons résultats vont continuer.
3 - EN TERRAIN CONQUIS : PIERRE-LUC PERICHON L’AVAIT DEJA FAIT
Ce n’est pas la première fois que l’on vient s’imposer ici sur les routes de Paris-Camembert. En 2012 déjà, nous avions pu nous imposer grâce à Pierre-Luc Périchon. A ce moment-là, c’était déjà notre première victoire de la saison, comme cette année. C’était notre premier succès sur une manche de Coupe de France. Il faut croire que la Normandie nous sourit assez bien (le "Pommier" José Gonçalves avait également remporté l'autre manche de Coupe de France se disputant en Normandie - la Polynormande - en 2013, NDLR). C’est de toute façon une région que l’on aime, avec ses routes au caractère accidenté qui ne sont pas pour déplaire à mes coureurs. »
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