Deuxième du Tour de la Région Lionnaise dimanche dernier, Jérémy Le Nézet (25 ans) revient de loin. Après des débuts prometteurs chez les Juniors, le pensionnaire de la formation CM Aubervilliers 93 a depuis enchaîné les années galères et les saisons blanches, la faute à une lésion au tendon rotulien du genou gauche. Aujourd'hui libéré de ses problèmes de santé, le Francilien peut s'adonner pleinement à sa passion : le vélo.

 

DirectVelo.com : Deuxième sur une épreuve Elite Nationale, tu dois être très satisfait...

Jérémy Le Nézet : C'est vrai que ça fait plaisir, mais le terme que je choisirais c'est soulagé. Ma dernière victoire remonte à 2009, sur Paris-Connerré, ça commence à faire loin...

 

« J'AI PENSE A ARRÊTER LE VELO » 

 

Où en es-tu actuellement ?

Mes soucis sont terminés, je suis guéri. Mon tendon rotulien du genou gauche était fissuré et suite à une erreur de diagnostic, ma première opération n'a pas eu l'effet escompté. J'ai donc dû repasser par la case hôpital une deuxième fois et cette fois-ci, tout est réglé. Ça faisait tellement longtemps que je souffrais de cette blessure, que je ne savais pas ce que c'était que de courir sans douleur.

 

Comment as tu vécu les saisons précédentes ?

C'était compliqué. Après ma première intervention je suis revenu dans le peloton mais j'avais toujours mal et j'ai finalement rechuté l'année passée. Après avoir couru sur les Plages Vendéennes en février 2014, j'ai été forcé de stopper et je me suis fait opérer au mois de mars. Ensuite, pendant deux mois je n'ai pas pu marcher. Quand on est sportif, avoir un problème au genou c'est difficilement supportable. Honnêtement, j'ai pensé à arrêter le vélo.

 

« J'AI UNE CHANCE INCROYABLE » 

 

Pourtant tu as repris la compétition, une fois de plus serait-on tenté de dire.

Comme je l'ai dit, je suis guéri. La course c'est ma véritable passion et maintenant que mon corps me laisse tranquille, je ne veux me priver de rien à ce niveau là. Le cyclisme c'est parfois facile : quand le physique va, les sensations reviennent et la confiance avec. C'est un cercle vertueux ! Dans la vie, il existe des choses bien plus graves que d'avoir mal au genou. Je ne me plains pas, je sais que j'ai une chance incroyable de pouvoir faire ce que j'aime. D'ailleurs je ne me pose pas de question, je veux surtout ne pas avoir de regrets.

 

Maintenant que tu es de retour, quels sont tes projets ?

En trois mots : vélo, vélo et vélo ! Cette année, je n'ai pas d'obligation donc je vais tout donner. Je suis un compétiteur, j'aime me pousser dans mes retranchements et me confronter aux autres. Je prends ça comme un jeu. Pour le reste, je ne me fixe pas d'objectif particulier, je prends les courses les unes après les autres. Mon but principal, c'est de retrouver la forme, de faire de belles courses et de repousser mes limites au maximum.