Tour de l'Ain - Et. 1 : Les réactions

Nacer Bouhanni (Cofidis) a remporté au sprint massif ce mercredi la 1ère étape du Tour de l'Ain (2.1), disputée sur 162 kilomètres entre la Plaine Tonique de Montrevel-en-Bresse et Saint-Vulbas. Il devance Anthony Maldonado (Auber 93) et Samuel Dumoulin (AG2R La Mondiale). Nacer Bouhanni devient par la même occasion le nouveau leader de l'épreuve. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.com.

Nacer Bouhanni (Cofidis)
Vainqueur de la 1ère étape et maillot jaune
« C'était difficile de revenir comme nous ne sommes que six dans l'équipe. La formation du maillot jaune Lotto NL-Jumbo a roulé en début d'étape pendant 30-40 kilomètres puis plus rien... C'était très stressant, j'ai cru que nous n'allions jamais rentrer. Marseille 13-KTM nous a heureusement prêté mains fortes dans le final et on a finalement repris les échappés à 500 mètres de la ligne. Je me suis retrouvé en deuxième position juste derrière Dominique Rollin qui a fait un gros travail aux 400 mètres. J'ai fait l'effort avant le dernier virage qui était très serré, je voulais être bien placé. Je n'avais pas forcément l'ambition de virer en tête mais c'est ce qui s'est passé. J'ai ensuite lancé mon sprint à 200-300 mètres de la ligne et ça l'a fait. Demain, j'aurai une chance de réaliser le doublé, je vais tenter d'y parvenir mais ce ne sera pas forcément facile. Prendre le maillot jaune est anecdotique puisque je ne le garderai pas jusqu'au bout. Je suis davantage à la recherche de victoires pour bien préparer le Tour d'Espagne. »

Samuel Dumoulin (AG2R La Mondiale)
3e et meilleur régional
« Je ne savais pas si nous parviendrions à revenir sur les échappés. Dans le final, Nacer et son équipe ont été très forts. J'étais plutôt bien placé au moment d'aborder le dernier virage et j'ai pris la roue de Nacer lorsqu'il a lancé son sprint, en vain. Je n'ai pas réussi à le remonter... Faire deuxième ou troisième ne change rien. C'est une belle place d'honneur qui va faire du bien au moral parce que j'étais un peu en manque de résultats dernièrement. Je n'attache pas d'importance au titre de meilleur régional mais ça fait toujours plaisir de monter sur le podium. Cela fait du bien de voir que je compte pour le public de ma région. L'étape de demain a un profil similaire à celle d'aujourd'hui. Je ne l'ai pas repérée mais je connais bien le coin. Je pense que je vais vite retrouver mes repaires. La victoire reste envisageable même si Nacer est très en forme. Je vais peut-être tenter de le surprendre. »

Jérôme Cousin (Team Europcar)
Combatif de l'étape
« Je tente souvent ma chance devant lors de la première étape. C'est quelque chose que j'aime bien parce que sur un malentendu on peut prendre une minute ou deux. Et puis ça n'est pas facile de rentrer sur les échappés avec six coureurs par équipe. J'étais dans un bon groupe de six mais ça a manqué de cohésion et de fraîcheur sur la fin. Avec Björn Thurau nous avons beaucoup roulé mais c'est compliqué d'aller au bout quand certains coureurs ne roulent pas et visent la deuxième ou la troisième place. Seule la victoire compte dans le cyclisme ! J'y ai toujours cru aujourd'hui, je pense que j'avais la gagne dans les jambes. Malheureusement ça ne l'a pas fait et on se fait reprendre juste avant le dernier virage. Je n'ai même pas disputé le sprint à l'arrivée, ça ne servait à rien. Je vais sans doute me préserver pour les étapes restantes. Ça ne sert à rien de se cramer avant la Vuelta. »

Marc Sarreau (FDJ)
Maillot blanc de meilleur jeune
« J'ai crevé à six kilomètres de l'arrivée. Le temps d'être doublé par tout le peloton puis d'être dépanné, c'était fini. Ça roulait tellement vite... Je suis revenu sur le peloton, ça me permet de garder le maillot blanc. C'est frustrant. Kévin Reza, Arnaud Courteille et Fabien Doubey étaient là pour m'aider. Nous avions toutes les cartes en main pour nous exprimer. C'est vraiment dommage. Je n'étais pas bien en début d'étape puis ça allait de mieux en mieux ensuite. Puis quand un sprinter sent la ligne se rapprocher, il trouve des ressources. Mais aujourd'hui, je n'ai pas pu jouer ma carte. »

Jacques Decrion (Cofidis), entraîneur de Nacer Bouhanni
« Comme tous les sprinters, Nacer (Bouhanni) a besoin de gagner. Dès qu'il voit la ligne d'arrivée, l'adrénaline monte. Il a coupé après sa chute au Tour de France. Il a repris il y a trois semaines et il se sent vraiment bien. Il était déjà bien sur le Circuit de Getxo. Romain Hardy et Yoann Bagot ont fait un gros travail. Puis c'était au tour de Stéphane Rossetto de rouler, relayé par Cyril Lemoine et Dominique Rollin. Maintenant le but est de regagner la 2e étape ce jeudi. »

Propos recueillis par Gautier Duet et Nicolas Gachet.

Crédit photo :  Maxime Segers - wwww.directvelo.com

 

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