Auteur d’un 18e Top 10 ce lundi avec une 2e place au Prix de la Braderie de Saint Quentin (Aisne), seulement devancé par Adrien Garel (CC Nogent-sur-Oise), Alexandre Baillet connaissait la pointe de vitesse de son voisin Picard. "Je savais qu’il était intrinsèquement meilleur au sprint. J’ai voulu m’appuyer sur ma fraîcheur mais il a bien joué le coup, relativise le leader du VCA Saint-Quentin pour DirectVelo.com. J’étais un peu déçu sur le moment mais je n’ai pas à avoir de regret."

 

Avec huit podiums et trois victoires sur l’ensemble de la saison, Alexandre Baillet s'est distingué par sa régularité. En cette fin de saison, il a accéléré la cadence, remportant le Souvenir Jean Caboche à Arras et terminant deux fois 2e respectivement à Hénin-Beaumont et Saint-Quentin. "Je ne calcule pas, se justifie le coureur qui a eu 30 ans au mois de janvier. Au mois de juillet, j’ai coupé 2 semaines au lieu de 3 habituellement, ce qui m’a permis de retrouver vite mon niveau".

 

Ces bons comportements sur route lui donnent le droit d’ambitionner une grosse saison de cyclo-cross. Pour sa rentrée au Quesnoy (Nord) ce dimanche, le Picard arrive donc lancé : "Je n’ai pas encore fait de spécifique. Je n’aurai pas le coup de pédale du crossman mais mes objectifs ne sont pas pour maintenant." Ce coureur passe-partout, qui avoue ne pas être "un bourreau de l’entraînement", ne s’enflamme pas et sait que la saison sera longue. "Avec l’expérience, je sais écouter mon corps. Physiquement, mon corps est capable de tenir toute la saison. Attention tout de même à ne pas trop m’user mentalement", ajoute-t-il.

 

PROCHE DE LA SORTIE

 

Après avoir terminé 15e du Championnat de France à Pontchâteau (Loire-Atlantique) l’année dernière, Alexandre Baillet porte beaucoup d’attention sur cette nouvelle campagne dans les sous-bois. En plus du Championnat de France où il avoue avoir un faible pour le circuit de Besançon, il a coché le Championnat de France Master sur son calendrier hivernal. "L’organisation n’a pas été confirmée, avance-t-il. S’il a lieu, j’irai avec l’objectif de revêtir le maillot".

 

Ce maillot distinctif permettrait de boucler la boucle du coureur. "Après 20 ans dans le milieu, je pense avoir fait le tour. Quand je vois arriver les jeunes, je sens que j’ai pris un coup de vieux (rires). De plus, j’ai l’intention d’évoluer professionnellement et faire du sport à ce rythme ne serait pas compatible. Normalement, je m’arrêterai après la saison route 2016", termine-t-il.

Crédit photo : Dominique Bécart