Pas d'obligation de résultats pour l'AVC Aix
Avant le début de cette nouvelle saison, Jean-Michel Bourgouin, manager de l’AVC Aix-en-Provence, fait le point pour DirectVelo.com. Il revient sur les ambitions, l’effectif et le calendrier du club provençal qui évoluera encore une fois en DN1.
DirectVelo.com : Coup d’envoi de la Coupe de France dans un mois, vous commencez à stresser ?
Jean-Michel Bourgouin : Pas du tout ! Il n’y a aucune raison que l’on commence mal. On a construit une équipe cohérente et puis, nous sommes aussi organisateurs de la première épreuve de la Coupe de France, le GP de Puyricard. En quelque sorte, la pression que l’on se met, c’est pour organiser correctement notre épreuve. Pour la course, on fera le maximum. On sait que deux, peut-être trois équipes passeront au travers. Si ça nous arrive, tant pis, on ira gagner le GP Jean-Masse, le lendemain (rires).
« GAGNER UNE EPREUVE DE COUPE DE FRANCE »
Quel est l’objectif du club en Coupe de France après votre 4e place au classement général, l’an dernier ?
17e c’est bien non ? (rires) Sérieusement, nous n’avons pas d’obligation de résultats. Plus que le général, l’objectif est de gagner une épreuve. Pour moi, c’est plus important. Je préfère qu’un coureur gagne et que l’équipe ait travaillé pour lui, qu’un tir groupé dans les 15 premiers. On a connu des saisons compliquées, au cours desquelles nous avons beaucoup appris. C’est dans la difficulté qu’il faut trouver les bons mots, avoir les bonnes attitudes et travailler sur le collectif. Donc non, je ne suis pas inquiet.
Vos deux leaders sont passés professionnels, Thomas Rostollan (Armée de Terre) et Anthony Perez (Cofidis). Avez-vous une certaine appréhension ?
Je n’ai aucune appréhension. Il y a déjà eu des saisons où l’on se dit : « tiens peut-être que ça va être compliqué », mais pas cette année. La saison passée, ces deux coureurs étaient vraiment supérieurs. Sans le vouloir, ils ont étouffé leurs équipiers et dans un sens c’est normal. Je pense que des garçons que l’on entendait moins vont prendre la parole. Des coureurs vont se révéler, j’en suis persuadé.
A qui pensez-vous, Alexis Dulin par exemple ?
Non personne en particulier (il sourit). Alexis (Dulin) sort d’une belle saison (lire ici), il a des références mais avant tout, il faut que le groupe fonctionne bien. Quand nous construisons l’équipe, nous pensons avant tout à l’équilibre. Au moment du recrutement, nous voulons être capables de gagner sur tous les terrains en privilégiant toujours les coureurs qui sont déjà chez nous. Après, c’est une histoire d’alchimie, de cohésion de groupe qui doit se créer.
« CONTINUER DE COURIR A L’ETRANGER »
En ce qui concerne le programme de course, l’AVC Aix-en-Provence va-t-elle continuer de s’exporter ?
C’est une volonté du club. On va bien sûr aller en Italie, pour nous c’est même devenu logique et normal. On a l’intention de retourner en Espagne, de belles courses sont en train de réapparaitre après la crise économique. Il faut encore que l’on étudie certaines opportunités. Par exemple, les organisateurs de l’An Post Ras (le Tour d'Irlande, 2.2, du 22 au 29 mai) nous ont envoyé une invitation donc on y réfléchit. Courir à l’étranger, c’est aussi penser à la logistique, à la récupération. Ce serait aussi une erreur de notre part de négliger le calendrier français qui reste d’une très bonne qualité. Il n’y a qu’à voir les candidatures des équipes étrangères, même des Continentales, pour s’en apercevoir.
En France, le calendrier restera à peu près identique ?
Oui, on espère participer comme l’année dernière au Tour Alsace, au Tour des Pays de Savoie entre autres. Par contre, les organisateurs du Rhône-Alpes Isère Tour nous ont indiqué que nous ne serions pas invités en raison d’un roulement. Nous comprenons tout à fait.
Cette saison, nous alignerons une équipe au départ de la Ronde de l’Isard. Nous avons de bons Espoirs mais le but est vraiment qu’ils prennent de l’expérience.
Voir l'effectif de l'AVC Aix-en-Provence.
Crédit photo : AVC Aix-en-Provence