Caroline Mani : « Comme une Belge en Belgique »
Caroline Mani (Raleigh-Clément) a pris, ce dimanche, la 4e place de la Coupe du Monde de cyclo-cross disputée à Lignières (Cher). La Championne de France, touchée au pouce lors de son sacre à Besançon (Doubs), se dit satisfaite de sa performance à quinze jours du Championnat du Monde. Elle revient sur sa course pour DirectVelo.com.
DirectVelo.com : Ton départ est ton point faible en Coupe du Monde. Comment s'est-il passé à Lignières ?
Caroline Mani : Je reprends confiance dans ce domaine-là. Si on regarde la vidéo, je suis tip-top jusqu'au premier virage. Après, je prends un peu peur mais je reprends confiance. J'ai une grosse appréhension lors des départs. Aux Etats-Unis, je sais pourtant bien partir. Les autres filles se mettent même derrière moi. Mais j'ai un peu peur en Coupe du Monde, en raison de traumatismes du passé. Aujourd'hui (dimanche), j'ai un petit peu débloqué cela. Même si cela ne se voit pas forcément, je sais que j'ai passé un cap dans ce secteur.
Que t'inspire ta course à Lignières ?
Je n'étais pas dans un jour exceptionnel, j'étais bridée au début. C'est pour cela que j'ai mis du temps à rentrer. Et le circuit n'est pas très propice aux remontées. Il n'y a qu'une trajectoire, peu de boue... C'est un circuit roulant. J'étais "bloquée". Mais 4e, c'est un bon résultat (voir le classement ici).
« PAS UNE BLESSURE AU POUCE QUI VA M'ARRETER »
N'est-ce pas frustrant de manquer le podium de peu à domicile ?
Bien sûr, j'aurais bien voulu monter sur le podium de la manche française de la Coupe du Monde. Le public a été au top aujourd'hui (dimanche). J'avais l'impression d'être une Belge dans un cyclo-cross en Belgique ! Bon, si je peux être sur le podium au Mondial, cela serait encore mieux...
Comment te sens-tu à quinze jours de l’événement ?
La forme physique est là. Il y a une bonne ambiance entre les filles au sein de l'Equipe de France. Tout roule même si j'ai une belle entorse, voire plus, au pouce depuis le Championnat de France. J'ai porté un plâtre pendant quatre jours. Ce sont les mécanos qui ont enlevé le plâtre avec les pinces et compagnie... Je ferai avec. Une fois sur le vélo, on a mal ailleurs. J'ai couru six semaines plâtrée l'an dernier. Ce n'est pas une blessure au pouce qui va m'arrêter.
Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com