Après une première année réussie chez les Juniors (victoire en solitaire aux Boucles de Seine-et-Marne et 2e des Championnats de France chrono et en ligne, entre autres), Alexys Brunel va devoir confirmer. Et les occasions de briller seront nombreuses pour le Nordiste qui semble à l'aise sur tous les terrains. "J'aime quand ça grimpe mais aussi les pavés et le contre-la-montre", confirme le sociétaire de  Dunkerque Littoral Cyclisme à DirectVelo. 

 

DirectVelo : Comment s'est passé ton hiver ?

Alexys Brunel : Je me suis bien préparé, notamment grâce aux deux stages d'une semaine que j'ai fait avec Cofidis, mi-décembre et fin-janvier. J'ai surtout fait attention à ne pas trop en faire. J'ai quand même connu quelques pépins avec trois chutes, dont une assez sérieuse. J'avais fini à l'hôpital après avoir glissé sur une plaque d'huile. J'ai eu très peur sur le coup, je pensais m'être cassé la hanche. Au final ce n'était qu'un gros hématome, heureusement.

 

« DIFFICILE DE FAIRE UN CHOIX »

 

Que retiens-tu de tes deux stages avec Cofidis ?

La façon de s'entraîner est très différente de ce qu'on peut voir chez les Juniors. Les séances sont beaucoup plus spécifiques. Tout est plus précis et technique. J'ai aussi été surpris de constater que chaque coureur avait un programme sur mesure. Cofidis m'aide grandement en me fournissant du matériel de haut niveau : des vélos mais aussi des capteurs de puissance. C'était vraiment bien, cela fait grandir. Normalement, si je fais Paris-Roubaix Juniors, je referai un stage avec eux. Peut-être aussi un deuxième en montagne même si c'est encore assez flou pour l'instant. 

 

Tu avais couru pendant trois mois chez BTwin (de la filière FDJ). Pourquoi as-tu finalement choisi Cofidis ?

Disons que chaque partie avait un projet pour moi et que j'ai trouvé celui de Cofidis plus intéressant. C'est valable aussi bien pour les études que pour les séances d'entraînement. Et puis c'est une équipe Nordiste, ça joue un peu. Ça a été très difficile de faire un choix. J'ai demandé leur avis à beaucoup de personnes qualifiées avant de me décider. La situation a été un peu stressante, c'était totalement nouveau pour moi...

 

Comment te sens-tu à l'approche de la reprise ?

Je suis encore loin du top de ma forme même si je sens que j'ai passé un palier par rapport à ma première année. Je n'ai pas fait beaucoup d'intensités jusqu'à maintenant et j'ai moins roulé que l'hiver passé. Je pense faire un début de saison sans plus et j'espère être prêt aux alentours d'avril-mai. On y a beaucoup réfléchi avec mon nouvel entraîneur, Vincent Villerius (Cofidis, NDLR). J'ai aussi fait un gros travail spécifique, notamment au niveau du sprint. La saison dernière j'étais une vraie passoire mais je me suis bien amélioré. A tel point que je pense être capable de jouer la gagne en cas d'arrivée groupée.

 

« ENVIE DE REVANCHE AUX CHAMPIONNATS DE FRANCE »

 

Quel est ton programme de début de saison ?

Je suis en stage depuis ce mercredi avec l'Equipe de France sur piste. Ce sera la première fois que je cours dans un vélodrome ce week-end. Ensuite je reprendrai la compétition à l'occasion de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, une course qui me plaît beaucoup. Participer à Paris-Roubaix serait un rêve, surtout pour un gars du Nord comme moi. Mais je fais en sorte de ne pas trop y penser sinon ça va m'obnubiler et ça deviendra problématique. 

 

Quels-sont tes autres objectifs ?

Avec Dunkerque, je pense aux Tour des Flandres dont le parcours me correspond bien. Les monts pavés c'est un des trucs que je préfère ! Ce serait sympa de faire le doublé sur la Philippe Gilbert que j'ai remportée l'an dernier. Il y a aussi la Coupe de France, dont la première manche se déroule à côté de chez moi (les Boucles du Canton de Trélon, NDLR), ce serait un bel objectif. En ce qui concerne l'Equipe de France, il faut déjà que je sois sélectionné, mais pourquoi pas la Course de la Paix. Et puis, j'ai envie de prendre ma revanche aux Championnats de France et de revenir avec un maillot. Ma deuxième place en 2015 sur la course en ligne m'a laissé un goût un peu amer...

 

Te projettes-tu déjà sur 2017 ?

Honnêtement non, pas du tout. C'est encore très loin, il peut se passer beaucoup de choses d'ici-là. Je vais surtout m'attacher à faire une bonne saison et on fera le point à la fin de l'année. 

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com