Face à la puissance collective du VC Rouen 76, présent en nombre dans la bonne échappée. Julien Van Haverbeke a réalisé la course parfaite. Dans un dernier face à face contre Melvin Ruillière, le coureur du CC Nogent-sur-Oise est allé conquérir le Tour du Pays Roumois, sa première victoire sur une Elite Nationale. "Je me suis mis sur un côté de la route pour le mettre dans le vent. Je fixais son ombre et quand il a lancé son sprint, j’y suis allé, déclare-t-il à DirectVelo. J’étais confiant. Quand l’échappée est partie, je me suis dit : C’est ton jour".

« NOUS AVONS LAISSE LES COUREURS DU VC ROUEN ROULER »

Sur ce Tour du Pays Roumois, Julien Van Haverbeke a d’abord su se glisser dans la bordure du VC Rouen 76. "Ils ont accéléré dès les premiers kilomètres. Il y a eu une vague dans le peloton qui a fait tomber plusieurs gars de l’équipe. On s’est retrouvé à deux dans le bon coup avec Adrien Garel". De cette première cassure, une dizaine de coureurs ressortent à l’avant. Cinq Rouennais sont présents, les deux Nogentais ont suivi. "Nous les avons laissé rouler. Puis nous avons abordé le circuit final, je savais que ça allait bouger", poursuit-il.

A deux tours de l’arrivée, un coureur du VC Rouen lance les hostilités, puis un autre contre. Déjà vainqueur sur leurs terres la veille, grâce à Erwan Brenterch, les locaux sont en force. "A un tour de l’arrivée, un coureur de Rouen est parti. Derrière, Adrien (Garel) a roulé seul pendant 2 bornes. Il nous a ramené au pied de la dernière côte. C’est à ce moment que Rullière a attaqué", raconte le futur vainqueur de la course. Van Haverbeke, qui entame sa troisième année Espoirs, prend la roue du coureur Rouennais. A moins de 10 km de l’arrivée, le duo collabore.

« JE ME RATE RAREMENT DANS LES 3 DERNIERS KM »

"Je savais qu’il était rapide mais en général dans les trois derniers kilomètres je me rate rarement", sourit le futur lauréat qui a su garder son sang-froid même quand Rullière a arrêté de collaborer. "A 4-5 km il n’appuyait plus les relais mais ça reste quand même un coursier, il n’est pas resté dans ma roue. Je pense aussi qu’il ne devait pas trop me connaître".

A 20 ans, Julien Van Haverbeke remporte son duel. "Je sens que j’ai progressé cet hiver, j’ai passé un palier physiquement et mentalement. Je suis plus sûr de moi. J’ai parfois manqué de réussite mais dimanche tout s’est enchaîné comme il le fallait, savoure l’un des sprinters du CC Nogent. Nous avons plusieurs coureurs rapides dans l’équipe mais je ne pense pas être moins fort que mes coéquipiers". Le Nordiste qui habite à côté de la frontière courra peut-être une fois en Belgique cette semaine avant de s’aligner sur le Grand Prix de Lillers (1.2).

Crédit photo : Patrice Meunier