Virginie Cueff a tout tenté lors de son repêchage du tournoi de vitesse individuelle, en essayant de surprendre ses adversaires de loin. Mais l’expérience de l’Australienne Anna Meares (championne olympique de la discipline en 2012, 2e en 2008, 3e en 2004) a prévalu. "Elle l’a fait au métier. Elle ne s’est pas affolée et elle a attendu que je m’éteigne", reconnaît-elle.

La Bretonne (27 ans) avait remporté son seizième de finale contre l’Anglaise Marchant avant de plier logiquement en huitième contre la Chinoise Zhong qu’elle n’a pas pu doubler dans la ligne opposée après avoir là aussi tenté crânement sa chance. "J’étais vraiment contente de gagner mon seizième car avec les Anglaises on s’est tiré la bourre depuis le début de la saison pour le visa olympique. Après, en huitièmes, j’ai commis quelques petites erreurs. C’est le haut niveau, le moindre détail ne pardonne pas."

La vice-championne d’Europe du keirin, en octobre dernier à Granges (Suisse), se montrait néanmoins déçue : "Surtout par mon temps sur le 200m. Je termine 14e en 11’’07 alors que je devais descendre sous les 11’’. Cela complique ensuite forcément les choses. J’espérais pouvoir jouer les places entre 5 et 8. Je sais que je ne me situe pas encore aux portes du Top 4 mais je dois être juste derrière. J’étais en bonne condition physique, j’ai progressé dans mon approche mentale. Il m’a manqué un peu de fraîcheur physique pour pouvoir donner encore plus."

Il reste cinq mois à la Finistérienne pour se préparer pour les Jeux Olympiques de Rio car sa sélection, non officielle, ne fait aucun doute. "Mais les autres filles vont être au top aussi. Cela va se jouer à très peu. Il faudra vraiment ne commettre aucune erreur sur le 200 m déjà. On aura une compétition à Rio en mai prochain. On va pouvoir prendre nos repères."

Eliminée de justesse lors de sa série du keirin pour entrer en finale, Virginie Cueff repart de Londres malgré tout satisfaite. "L’important était de valider notre quota olympique en vitesse par équipes (6e avec Sandie Clair aux J.O. de Londres en 2012) par rapport aux Anglaises. C’est ce qu’on a fait".

Et le programme de Rio laissera le temps à la triple championne de France de vitesse depuis 2013 de bien gérer les trois compétitions et de pouvoir récupérer.

N.B.