Tour des Flandres : « Les sprinters passeront les bosses »

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Avant le départ du Tour des Flandres Espoirs, Jean-Pierre Dubois, le sélectionneur belge revient pour DirectVelo sur sa sélection et sur le changement de parcours de la 2e manche belge de la Coupe des Nations Espoirs.

DirectVelo : Comment as-tu choisi tes coureurs (voir ici) ?
Jean-Pierre Dubois : J'ai basé ma sélection sur Nathan Van Hooydonck qui m'a rassuré sur le Triptyque des Monts et Châteaux. Il sera notre électron libre. Piet Allegaert est une valeur sûre depuis le début de saison. J'ai ensuite choisi des garçons rapides Deltombe, Biermans, Planckaert et Noppe. Avec le changement de parcours, il faut des coureurs rapide au sprint, capables d'aller dans des petites échappées.

Tu n'as pas retenu Declercq, 15e de la première Coupe des Nations...
Il a fait un bon Gand-Wevelgem mais je voulais tester Biermans et Deltombe sur une course qui doit leur convenir, pour leur première apparition en équipe nationale. Cette année, nous devons préparer un Championnat du Monde où nous aurons besoin de garçons rapides. Comme chaque année, le Tour des Flandres est une course qui donnera des enseignements importants.

« UN TOUR DES FLANDRES SANS KOPPENBERG C'EST DOMMAGE »

Le changement de parcours (lire ici) aura une grande importance selon toi ?
Il aura une énorme influence. On ne peut pas se permettre de jouer la seule carte de Nathan Van Hooydonck comme j'aurais pu le faire sur l'ancien parcours. Je trouve aussi dommage de faire un Tour des Flandres sans monts pavés où un homme costaud peut faire la différence. Cette année, on se retrouve avec trois bosses sur le circuit final qui peuvent être digérées par un routier-sprinter. C'est dommage de faire un Tour des Flandres sans Koppenberg, Taaienberg, Steenbeekdries.

Quel scénario imagines-tu sur ce parcours ?
On se dirige vers une élimination par l'arrière. Une minorité de garçons vont lâcher. C'est une Coupe des Nations, avec niveau élevé et donc beaucoup de coureurs capables de passer les bosses à vitesse élevée. Même si des costauds sortent dans la dernière bosse, ce sera très difficile de tenir jusqu'à l'arrivée. Le dernier sommet est placé à 6 km de la ligne d'arrivée. Tout dépendra de l'entente des hommes forts qui réussiront à s'échapper car derrière, le peloton s'organisera.

TOUT DEPENDRA DU VENT

Tu n'imagines donc pas un petit groupe se joue la victoire ?
Ce sera difficile. En revanche, mes coureurs ne voient pas un groupe de 60-70 coureurs se jouer la victoire. Ils voient plutôt un petit groupe se détacher comme à Gand-Wevelgem. Tout dépendra du vent. Si il n'y a pas trop de vent, je ne vois pas comment il peut y avoir des cassures.

La tactique de l'équipe de Belgique sera d'attendre le sprint alors ?
Surtout pas attendre le sprint. Il faudra faire la course en tête, se glisser dans les coups d'au moins cinq-six coureurs.  C'est seulement après la dernière bosse qu'on commencera à penser au sprint.

Dans la finale, ce sera donc aux coureurs de s'entendre entre eux ?
Ce matin à la réunion avant course, nous jouerons la carte Christophe Noppe et Kévin Deltombe en cas de sprint. Ce sera à eux d'être honnêtes de dire si on peut miser sur eux en fin de course. Mais ça dépendra de beaucoup de choses. Restera-t-il encore six Belges à ce moment-là  ou est-ce qu'un groupe de 25 sera déjà parti ?

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