Et de deux ! Déjà lauréat de la 1ère étape du Tour du Canton de l’Estuaire fin mars (lire ici), Polychronis Tzortzakis a confirmé sa bonne forme actuelle en s’imposant le week-end dernier sur une autre Elite Nationale : La Gainsbarre. "Ça marche bien pour l’instant", se réjouit le coureur grec auprès de DirectVelo. "C’est une course à laquelle j’avais déjà participé trois fois et je connaissais donc très bien le circuit", précise le coureur de 27 ans, qui s’est montré le plus fort dans une course pour costauds. "On s’est retrouvé à dix devant dans le final. Il y avait des gars très forts comme les pros Julien Guay et César Bihel. J’avais également un équipier à l’avant avec la présence de Camille Thominet et nous avons réussi à manœuvrer à la perfection puisqu’après la dernière bosse, nous avons attaqué à tour de rôle".

Insuffisant malgré tout pour faire la différence. Repris dans le dernier kilomètre après trois attaques franches, Polychronis Tzortzakis a trouvé les ressources suffisantes pour régler ses compagnons d’échappée au sprint. "Je pensais ne plus avoir de forces pour le sprint après tout ce que j’avais déjà fait auparavant, mais j’étais tellement motivé que ça l’a fait. Je crois que c’est le maillot de Champion national qui me donne des ailes", sourit le pensionnaire du CC Villeneuve Saint-Germain. "En plus, Camille (Thominet) a pris la deuxième place. On fait le doublé, c’était top".

« EN COUPE DE FRANCE, C’EST VRAIMENT CHAUD »

Un week-end idéal qui ne suffira toutefois pas à masquer les grandes difficultés de l’équipe picarde en Coupe de France. "C’est vraiment chaud ! Déjà l’an passé, nous nous étions sauvés pour un tout petit point et là, on est encore en grand danger", analyse le Champion de Grèce sur route, qui n’avait pas été sélectionné pour la Boucle de l’Artois. "J’étais vraiment déçu car je marchais déjà très fort et que cette épreuve pouvait me convenir, notamment avec le contre-la-montre individuel. C’était frustrant de ne pas pouvoir courir en étant en si bonne condition’’. Du coup, Tzortzakis s’est mis à douter. "Pendant quelques jours, je n’étais pas bien dans ma tête. J’ai quand même voulu continuer à me battre et cette nouvelle victoire me fait le plus grand bien". Et cette fois-ci, il sera bel et bien sélectionné pour la quatrième manche, le Tour du Lot-et-Garonne, dimanche prochain.

"Le parcours est peut-être un peu trop dur pour moi mais je ferai le maximum pour aider l’équipe à marquer un maximum de points. C’est capital si nous voulons nous maintenir en première division". Il sera ensuite l’heure pour Polychronis Tzortzakis de s’envoler pour la Serbie, y disputer des courses d’un jour avec sa sélection nationale, avant de profiter de sa famille en Grèce pendant une semaine. "Je reviendrai en France pour la manche de Coupe de France suivante, le GP de Nogent-sur-Oise". Il espère y confirmer son très bon début d’année 2016, lui qui n’avait plus gagné aussi tôt dans une saison depuis 2012 et le Trophée de l’Essor. Il faisait alors ses débuts en France.