Tanguy Turgis (US Métro Transports) s'est offert le week-end dernier le Tour de l'Eure (Fédérale Juniors). Vainqueur, avec la manière de la première étape, le Francilien a conservé son maillot de leader le lendemain. Alors qu'il participe ce dimanche au Tour de la Communauté de Communes de Loué-Brulon-Noyen, le leader du Challenge Bkool Juniors est revenu sur ce succès pour DirectVelo.

DirectVelo : Quelle importance donnais-tu au Tour de l'Eure ?

Tanguy Turgis : Ce n'était pas spécialement un objectif même si c'est une épreuve que j'apprécie. Comme la Bernaudeau, c'est une course avec des montées donc cela me convient bien. J'ai fait beaucoup d'efforts dès le début de la première étape car il y avait du vent et cela bordurait beaucoup. Nous nous sommes retrouvés dans une échappée mais il n'y avait aucun coureur de chez Avia. Ils ont roulé pour revenir.

Ce qu'ils ont réussi à faire...
Puis cela ne s'entendait pas trop. Différents petits groupes sont partis. Nous nous sommes retrouvés à une grosse quinzaine en tête. L'entente n'était pas bonne. Je me sentais assez bien. Je suis parti dans une bosse non-répertoriée. Je trouvais que cela faisait un peu loin car il restait 35 kilomètres. Mais comme Matthieu Legrand n'était pas là pour le chrono par équipes, je me suis dit autant y aller pour prendre des secondes. J'ai réussi à arriver avec 37'' d'avance. Heureusement pour moi, Avia a écopé d'une pénalité de 20'' lors du chrono par équipes car ils ont pris un rond-point à gauche. Cela m'a permis de garder le maillot leader.

SON PREMIER CLASSEMENT GÉNÉRAL

Comment as-tu vécu la dernière étape ?
Je ne me prenais pas trop la tête avec les coureurs à surveiller. Je devais faire ma course... Je savais que j'étais l'un des plus costauds. L'équipe Wilton a roulé en milieu de course. Ils ont fait notre boulot. Cela m'a plutôt arrangé. Puis un coureur de Culture Vélo (Julien Aussel), qui était à 35'' au général, est sorti. Sur le circuit final, il avait 1'10'' d'avance. Trois coéquipiers ont roulé pour se rapprocher. Puis j'ai mis une grosse attaque. Soit je revenais avec un petit groupe, soit tout le monde rentrait et je n'avais plus à sauter dans les roues de chaque adversaire. C'est ce qu'il s'est passé. C'est comme ça que l'échappée s'est faite à la fin car j'allais chercher les coureurs placés au général. Et pas ceux qui étaient plus loin... Ils en ont profité (voir le classement).

Quel regard portes-tu sur ta saison ?
Je termine plutôt loin sur la Route d'Eole, où je prends une bordure avant de tomber, et sur le Tour Nivernais Morvan. Mais sinon, j'arrive plus à concrétiser et c'est avec la manière à chaque fois. C'était le cas lors de la Bernaudeau et le week-end dernier sur le Tour de l'Eure.