Gianni Vermeersch : « Plus besoin de gagner »
En ouvrant le Triptyque Ardennais par une troisième place au prologue, on pensait Gianni Vermeersch reparti pour un été riche en victoires. Mais son nom se retrouvait finalement sur la liste des... abandons de la dernière étape. "Il ne faut plus m'attendre en haut des classements", modère d'emblée le crossman de Verandas Willems.
Pas une question de motivation, ni même de condition. Certes, son hiver pourri, où il n'a pas confirmé sa saison 2014-2015 pendant laquelle il semblait réduire l'écart qui le séparait de l'élite de sa discipline, a provoqué son départ forcé de Marlux-Napoleon Games. Le licenciement est digéré, et la recherche d'un nouvel employeur a rapidement été bouclée. "J'ai immédiatement reçu une proposition des frères Roodhoofdt, mais je devais attendre avant de communiquer", explique Vermeersch à DirectVelo.
DEUX EQUIPES
Le voilà donc intégré dans la toute neuve structure Steylaerts, dirigée en coulisses par les frères Roodhoodt qui gèrent déjà les équipes Beobank-Corendon (Mathieu et David Van der Poel) mais aussi Era-Murprotec (les frères Sweeck et Julien Taramarcaz). Dans sa nouvelle formation, le directeur sportif sera Bart Wellens, le triple champion du monde de cross, avec qui il a déjà effectué un stage de préparation à Majorque (Espagne).
Seul coureur employé dans cette équipe, en attente de nouvelles signatures d'ici septembre, il fallait encore trouver une formation pour le guider sur sa préparation estivale sur route. Et Verandas Willems s'est immédiatement porté candidate. "Un nouvel univers", sourit le crossman de 23 ans, qui n'avait jamais quitté les structures de cyclo-cross. "Depuis mon arrivée, au GP Criquielion, on a presque tout gagné, donc c'est amusant."
TROP TÔT EN FORME
Sa silhouette, désormais noire, se profile toujours en tête de peloton. Mais plus tôt dans la course. Son nom s'efface, au profit des Dupont, Van Breussegem ou Dhaene. "J'adore rouler en tête au service de l'équipe", s'amuse celui qui a défendu le maillot jaune de Van Breussegem, trois jours durant, sur le Triptyque Ardennais. "Cela change un peu, mais ce devrait être profitable pour l'hiver prochain."
Ses deux victoires d'étape au Tour de Liège décrochées l'été dernier étaient visiblement trop précoces. "J'étais en forme trop tôt", analyse Vermeersch. "Je devais toujours rouler la finale à bloc. C'est amusant de gagner, mais inutile en vue de l'hiver. Alors ici, je me mets au service de l'équipe et je laisse les leaders bosser. Afin de vivre un meilleur hiver."
Sa mission estivale prendra fin en août, pour enfiler la combinaison de Steylaert qui l'emploie. Mais d'ici-là, le véloce côtier abordera Gullegem, le "Championnat du Monde" des kermesses, puis le Ster ZLM Toer.