L’appétit vient en mangeant, parait-il. Et Stéphen Guével n’est pas près d’être rassasié. Alors qu’il n’était pas habitué à gagner, le pensionnaire de la formation des Côtes d’Armor-Marie Morin en est déjà à quatre victoires en cette saison 2016. La dernière en date ? Manche-Océan, dimanche dernier.  ‘‘Tout s’est très bien passé le week-end dernier’’, se souvient le principal intéressé auprès de DirectVelo. ‘‘Je me sentais vraiment bien sur ce circuit’’, précise celui qui aura tenté à de nombreuses reprises avant de profiter du travail de son équipier Vincent Buguellou dans l’avant-dernière difficulté pour ensuite placer l’attaque décisive. ‘‘Il a fait le pied à bloc puis je suis sorti en donnant tout ce que j’avais. Lorsque je me suis retourné en haut du grimpeur, j’ai vu que j’avais fait le trou. Alors j’ai fait tout le dernier tour de circuit à fond, sans me poser de questions. Et j’ai finalement pu résister jusqu’à la ligne d’arrivée’’, se satisfait-il.  

« IL FALLAIT CONCRETISER »

A 22 ans, Stéphen Guével se sait dans la force de l’âge. Et surtout en grande forme en ce début d’été. ‘‘J’ai surtout pris de l’expérience, tient-il à préciser. Il m’arrive encore de faire des erreurs, comme sur le GP de Lanester la semaine précédente. J’étais le plus rapide des trois échappés, mais j’ai voulu tenter de faire le coup du kilomètre. C’était la mauvaise option et j’ai été puni’’, relate celui qui s’était alors contenté de la deuxième place. ‘‘Ce résultat me montrait quand même que j’avais les bonnes jambes, mais j’avais hâte d’en gagner une en début d’été car je sentais que les jambes répondaient bien. Il fallait concrétiser’’.

« J’ETAIS SOUVENT A CONTRETEMPS »

Vainqueur de l’Etoile de Tressignaux, du Championnat des Côtes d’Armor et donc de Manche-Océan – en plus d’une victoire d’étape sur les Boucles Nationales du Printemps en Coupe de France DN2 –, Stéphen Guével a pris l’habitude de briller sur les terres de son club en 2016. ‘‘J’aime ces courses, j’aime ces routes. Ça ressemble souvent à des petites Classiques et ces terrains-là conviennent à mes qualités’’. S’il dit avoir pris de l’expérience, Stéphen Guével explique également avoir changé de façon de courir. ‘‘Auparavant, j’étais souvent à contretemps. Je ratais les bons coups, ou j’attendais un peu trop longtemps et ça me coutait cher. Désormais, je sens mieux la course et surtout, je joue ma carte à fond. Et visiblement, c’est payant’’.
Sur la forme du moment, il espère décrocher de nouveaux bons résultats ce week-end sur le Tour de la Dordogne (Elite Nationale).