Nicolas Debeaumarché gagne « seul contre tous »

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

Nicolas Debeaumarché (SCO Dijon Juniors) s'est imposé ce dimanche sur le Signal d'Acouves, à Alençon (Orne), à l'occasion de la quatrième manche du Challenge National Juniors. Auteur d'un numéro en solitaire dans le final après 135 kilomètres de course, le Bourguignon décroche ainsi son deuxième bouquet de la saison après le Tour des Portes du Pays d'Othe (2.1J). Le coureur de 18 ans revient sur ce succès auprès de DirectVelo, et parle de ses (nouvelles) envies d'Equipe de France.

DirectVelo : Tu as marqué les esprits avec ton numéro en solitaire sur le Signal d'Acouves...
Nicolas Debeaumarché : On peut dire ça, si on veut (sourires). Disons surtout que je suis content de ce que j'ai réalisé. Je suis d'abord sorti après 40 kilomètres de course avec six autres coureurs. Nous avons bien collaboré. Il y a longtemps eu un groupe de contre avec deux Rhône-alpins et deux Franciliens. Heureusement qu'ils ne sont pas rentrés. Dans le final, j'ai senti que le peloton se rapprochait dangereusement, alors j'ai contré quelques attaques pour partir en solitaire. Il restait entre 25 et 30 kilomètres et là, c'était franchement seul contre tous.

« IL FALLAIT SIMPLEMENT PEDALER, FORT »

Comment as-tu géré cette dernière partie de course, avec le peloton à quelques dizaines de secondes ?
Il n'y avait pas vraiment de gestion à faire, même si je ne voulais pas me mettre dans le rouge trop tôt non plus. Il fallait simplement pédaler, fort. J'ai aussi fait attention à bien boire et manger. J'avais régulièrement des temps de l'ardoisier, ce qui me donnait de la force. Surtout, j'avais bien conscience qu'il me fallait encore au moins 15 secondes d'avance dans le dernier kilomètre, car avec un peloton lancé au sprint à l'arrière, on perd vite du temps.

N'as-tu pas eu peur d'être avalé au pire moment, à quelques mètres de la ligne ?
Honnêtement, à aucun moment je me suis dit que c'était fini, ou que ça n'allait pas le faire. Je savais que je n'avais pas le temps de me reposer sur mes lauriers, mais j'y croyais. J'y ai toujours cru. Je pensais tellement à la gagne, que ça me portait. Et puis, il y avait beaucoup de monde sur la ligne, dans les derniers hectomètres. J'étais poussé par l'adrénaline. Je savais également que mes équipiers faisaient un superbe boulot derrière, et qu'ils contrôlaient les attaques.

« PORTER A NOUVEAU LE MAILLOT DE L'EQUIPE DE FRANCE »

Tu ne semblais pourtant pas en grande condition ces dernières semaines...
C'est vrai que j'ai fait un mois de juillet très moyen. J'ai eu un peu de mal après la Classique des ALpes (6e). J'étais venu à Alençon en préparation, mais pas franchement dans l'idée de pouvoir faire un résultat, et encore moins de gagner. J'avais retrouvé quelques sensations à la Trambouze (8e du général) mais rien de dingue non plus. Enfin, si on peut marcher sans être en grande condition, il ne faut pas s'en priver. Comme quoi, le fait de venir sur une course sans objectif précis et sans pression peut également être profitable.

Après ce succès, tu peux rêver d'un grand résultat sur le prochain Championnat de France Juniors...
C'est sûr que ça fait rêver, mais ça fait aussi rêver les 130 autres coureurs engagés. ils voudront tous gagner. Un Championnat, c'est toujours spécial. Tout le monde se prépare pour être au top de sa forme le Jour-J. J'espère que ce sera le cas. Mais il n'y a pas que le Championnat de France dans la vie. J'aimerais également porter à nouveau le maillot de l'Equipe de France Juniors d'ici la fin de saison. 

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