Jimmy Turgis : « Protéger Anthony, un rôle naturel »
Après l’annonce de son transfert chez Cofidis (lire ici), Jimmy Turgis, l’aîné de la fratrie revient pour DirectVelo sur cette signature et sur sa joie de courir sous les mêmes couleurs que son frère Anthony. Ils avaient déjà couru une saison ensemble au CC Nogent-sur-Oise (2012). Début juin, il évoquait déjà ses liens avec ces deux frères, Anthony et Tanguy qui court lui en Juniors (lire ici).
Jimmy Turgis rejoindra la formation Continentale Pro après trois saisons passées au sein de l’équipe Roubaix Métropole Européenne de Lille. En 2016, il s’est notamment classé 10e de Cholet-Pays de Loire et 11e du GP La Marseillaise.
SE RETROUVER DANS LA MÊME EQUIPE
« Je suis très content de rejoindre Cofidis. C’était notre souhait de courir ensemble. Nous avons plusieurs contacts mais Cofidis a été la plus concrète. J’avais été stagiaire au sein de l’équipe en 2012 et j’étais resté en contact avec les directeurs sportifs mais ça ne s’était jamais fait. Nous voulions vraiment courir ensemble pour ne pas être confronté à des situations de course un peu bizarre. Par exemple sur la Grand Prix La Marseillaise en début d’année, Anthony avait attaqué. J’y suis allé dans l’élan et quand je me suis aperçu que c’était lui, j’étais pris entre deux eaux. En étant dans la même équipe, ça ne nous arrivera plus. Et puis on a un petit rêve dans la famille : être tous les trois dans la même équipe. Tanguy a encore le temps mais s’il continue comme ça !
UN RÔLE D’EQUIPIER QUI ME CONVIENT
Je sais que je vais évoluer au niveau supérieur mais dans un rôle d’équipier qui me convient très bien. C’est aussi le cas à Roubaix mais en Continentale on est aussi tenté voir obligé d’alterner avec un rôle de coureur protégé sur certaines courses pour se montrer. Il faut jongler entre ces deux statuts et ce n’est pas toujours facile. Chez Cofidis, je serai un équipier et je ferai tout pour être le plus performant possible. Je suis l’aîné mais pour l’instant Anthony a montré qu’il était un cran au-dessus de moi. Dans un registre de puncheur, il a des qualités énormes. On se livre à 100% pour un leader mais pour son frère, on va chercher des ressources supplémentaires. Et puis le protéger, c’est quasiment un rôle naturel pour moi.
MAIS AVANT TOUT, BIEN FINIR AVEC ROUBAIX
Tout s’est toujours bien passé avec Roubaix donc j’ai envie de bien finir la saison. Je n’aurais pas de pression quant à mon avenir, ça peut être un poids en moins par rapport à d’autres coureurs. Inversement, certains trouvent une motivation supplémentaire en sachant qu’il faut aller décrocher un contrat. Je serais impliqué jusqu’à la fin que ce soit en aidant Rudy lors des courses qui peuvent lui correspondre ou en tentant d’aller chercher un résultat. Les tours du Limousin, de Wallonie ou du Doubs sont des épreuves qui me plaisent. Bien finir la saison, me semble le meilleur moyen pour faire une bonne préparation cet hiver ».