Lionel Taminiaux : « Main dans la main, on ira loin »
Les frissons et la liesse du maillot tricolore, Lionel Taminiaux connait déjà. Cela remonte, certes, à ses années chez les Juniors quand il s'exprimait encore sur le parquet du vélodrome de Gand. "Mais ça n'a pas la même saveur", affirme le Brabançon de Color Code-Arden'Beef.
Alors ce dimanche à Stabroek, l'Espoir 2 tentera de conquérir un titre pour lequel Kurt Van de Wouwer, directeur sportif de Lotto-Soudal, le place parmi les favoris. "Sans que ce soit pour autant un objectif, à partir du moment où je prends le départ, c'est avec l'envie de gagner", assène-t-il.
NAMUR LE RASSURE
L'instinct mais surtout l'insatiable appétit de gagneur, il l'a retrouvé grâce au travail quotidien acharné et aussi grâce à une foi sans faille dans les moments les plus difficiles. Ainsi, au Tour de Namur il émerge victorieusement dans les rues de Profondeville, après avoir été relégué dans le grupetto lors des deux premières étapes. "Je souffrais musculairement, mais mes DS, Toto (Detilloux) et JiDé (Vandenbroucke) m'avaient dit "t'inquiète, ça va se débloquer". J'ai continué à me battre, et, même si j'ai souffert, j'ai pu gagner cette troisième étape. Mentalement, ça m'a vraiment rassuré", reconnait-t-il auprès de DirectVelo.
Véloce grâce à sa riche expérience sur la piste, le représentant de Color Code-Arden'Beef s'est également affiné au point de s'exprimer sur les reliefs les plus accidentés. Alors le circuit ultraplat de Stabroek n'est pas forcément pour le satisfaire. "Ce n'est pas vraiment à mon avantage", confirme-t-il. "Beaucoup de mecs sont capables de se débrouiller au sprint. Mais si l'équipe travaille main dans la main comme au Tour de Namur, on arrivera loin."
NE PAS REFLECHIR AUX DANGERS DU SPRINT
Il faudra cependant parvenir à déstabiliser le bloc Lotto, qui compte en son sein le favori Enzo Wouters. "L'essentiel sera de se placer dans les offensives", expose le vainqueur du GP Color Code et Champion de Wallonie. "Si toutes les grosses équipes sont représentées dans un groupe de quinze, ce seront forcément les échappés qui seront protégés. Sur ce genre de parcours, tout est possible et on assiste généralement à des courses bizarres."
Et si le sprint massif devenait inévitable, l'ancien pistard n'hésitera pas à jouer des coudes et frotter pour défendre crânement sa chance, malgré la lourde et spectaculaire chute vécue sur la deuxième étape du Tour de Wallonie. "Sur le moment même, on ne réfléchit pas trop aux dangers inhérents à un sprint. Mais je tenterai forcément d'éviter une telle arrivée en privilégiant l'attaque."