Edwige Pitel aurait préféré Nice

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Récente 3e du Tour d'Ardèche, Edwige Pitel a réalisé une semaine pleine, avec une victoire d'étape sur le contre-la-montre individuel de Charols, une 2e place au Mont Lozère et une 3e place sur le sommet du Mont Ventoux. La Championne de France sur route a surtout profité d'une forme qu'elle entretient depuis le début de l'été. "Je m'étais d'abord préparée pour les Jeux Olympiques, puisque j'étais remplaçante et que Pauline (Ferrand-Prévot) avait dit qu'elle allait laisser sa place si elle ne se sentait pas bien. Je me suis vraiment entrainée comme si j'allais partir à Rio, mais au final, j'ai fait tout ça pour rien", regrette la principale intéressée.

UN CHAMPIONNAT D'EUROPE ANNULE... PENDANT LA RECONNAISSANCE

Edwige Pitel est alors partie en montagne pour se tenir prête, cette fois-ci, pour le Championnat d'Europe de... Nice. "C'était une circuit qui me plaisait beaucoup, avec le Col d'Eze à faire huit fois. C'était pour les purs grimpeurs. Mais j'ai appris que le Championnat était annulé alors même que j'étais à Nice". Si elle essaie de relativiser, la pensionnaire du Team SC Michela-Fanini Rox marque tout de même le coup. "Je me suis demandée pourquoi je m'entrainais. Mais bon, j'étais sur place alors j'ai quand même fini mon stage à Nice (sourires)".

UNE CHUTE SUR LE TROPHEE D'OR

Elle participe alors au Trophée d'Or, avec des ambitions. 3e du chrono inaugural, elle chute sur la première étape en ligne. "Bêtement, après une vague dans une montée. Nous étions quasiment à l'arrêt mais finalement, ce sont souvent les plus mauvaises chutes", peste celle qui a été touchée au coude et au genou. "J'ai abandonné et derrière, je n'ai pas trop roulé car je ne me sentais pas bien". Edwige Pitel s'inquiétait alors de ne pas avoir de jambes en Ardèche. Les résultats de la semaine lui auront finalement redonné confiance avant le Championnat d'Europe de Plumelec, où elle sera bel et bien sélectionnée. 

PLUMELEC, AVEC MOINS D'AMBITIONS QU'A NICE

Pourtant, Edwige Pitel rit jaune. "C'est quand même assez ironique d'être sélectionnée pour l'évènement qui me va le moins, sur le papier, depuis trois ans. On ne m'a pas sélectionnée pour Rio alors que ça m'allait comme un gant. J'aurais pu prétendre à être leader à Nice sur un circuit très dur mais à Plumelec, ce sera pour puncheurs. Ce ne sera pas un parcours pour moi". Dans ces conditions, Edwige Pitel envisage plutôt d'aider ses compatriotes, comme Elise Delzenne. "En tout cas, ce n'est plus un objectif comme pouvait l'être Nice. Je ne vise pas un résultat sur la course en ligne", conclut celle qui espère tout de même se démarquer sur l'épreuve chronométrée. "On sera en prise tout le temps, ce sera un chrono difficile, un peu comme à Vesoul. Alors pourquoi pas faire une place". 

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