Cédric Defreyne ira moins souvent en classe
Sa première sortie dans la combinaison azur de l'équipe nationale belge ? Il ne s'y attendait même pas ! Et pourtant, Cédric Defreyne a bouclé l'Olympia's Tour avec brio. "Depuis les catégories de jeunes, je passe toujours à côté de l'équipe nationale. Alors je n'espérais même plus", rigole l'Espoir 3e année.
Habitué aux épreuves internationales avec EFC-Etixx, Defreyne a découvert la semaine dernière aux Pays-Bas l'élite de sa catégorie en se confrontant à de nombreux candidats au prochain titre mondial à Doha. "Le niveau était vraiment élevé. J'ai vraiment senti la différence. Ici, il fallait vraiment se battre, rester attentif, concentré à 100% pour rester à l'avant. Sinon, tu te retrouves derrière. Sur l'étape du vendredi, j'étais un peu loin puis le peloton a cassé alors je ne pouvais que m'en vouloir", analyse-t-il pour DirectVelo.
La leçon a été retenue. Samedi, sur la dernière étape dédiée aux sprinteurs, Defreyne est resté positionné en tête, évitant la chute impliquant Allegaert et Noppe à 150 mètres de la ligne pour ramener une onzième place. "Je suis content de mon tour en général, sauf de l'étape de vendredi. Le mondial ? Les sélectionnés me sont bien supérieurs", avoue l'étudiant en management sportif.
Defreyne est du genre modeste. Certes, son bilan chiffré affiche une seule victoire en kermesse, contre deux en 2015, mais l'ancien de BCV Works-Soenens conçoit humblement le progrès effectué lors des douze derniers mois. "Mon transfert chez EFC m'a fait énormément de bien", juge-t-il. "Grâce au staff, au programme mais surtout à mes coéquipiers. Je me suis retrouvé avec des mecs comme Piet (Allegaert), Benjamin (Declercq), Jordi (Warlop), ou Christophe (Noppe) qui m'ont appris comment me placer, me montrent comment réagit pendant la course."
Du coup, le coursier de Jabbeke, en banlieue brugeoise, a commencé à se distinguer sur les interclubs (2e du Ronde van Oost-Vlaanderen, 4e du circuit des régions frontalières, 5e de la Liedekerse Pijl) mais aussi en Elite Nationale (4e d'étape au Saône-et-Loire, 5e d'étape à l'Essor Breton). "J'espère encore franchir un pas l'an prochain, je donnerai le maximum et puis on verra. J'ai pu goûter à l'équipe nationale, j'espère que ce n'était pas la dernière fois."
Et pour atteindre le professionnalisme, Defreyne est prêt à faire l'école buissonnière et profiter de son statut Topsport -des horaires aménagés. "Quand je vais en cours, je joue parfois sur mon téléphone sans être attentif. Alors j'irai moins souvent en classe, tout en profitant de mon temps libre à côté de l'entraînement pour étudier mes cours", explique l'étudiant en 2e année de management sportif.