Yves Lampaert : « Pas d'argent, juste l'honneur »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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En entendant retentir la Brabançonne sur le podium du Championnat du Monde, Yves Lampaert laisse échapper quelques larmes. Le rouleur belge vient d'offrir à Etixx-Quick Step, avec ses coéquipiers, le troisième titre de Champion du Monde de chrono par équipes à son patron, Patrick Lefevere. "C'est le plus beau moment de ma jeune carrière", clame le Flandrien de 25 ans.

Emmené par la locomotive Tony Martin et suivi des wagons Julien Vermote, Bob Jungels, Marcel Kittel, Niki Terpstra et forcément Yves Lampaert, le train bleu piloté par Tom Steels, Davide Bramati et Wilfried Peeters a défilé dans le désert qatarien à plus de 56 kilomètres par heure de moyenne, soulevant la poussière pour le passage des tenants du titre de BMC Racing. "Le parcours se prêtait à une telle vitesse mais la machine a vraiment tourné parfaitement", sourit Lampaert. "On a bien géré les portions techniques sans jamais s'inquiéter des petites imprécisions."

RESTER CONCENTRE

Si certains concurrents, tels Tinkoff, Lotto-Soudal ou la FDJ ont préféré ne pas débourser de riyals du Qatar pour se rendre dans la péninsule arabique, les Etixx-Quick Step ont fièrement affiché leurs couleurs. "Aucun stage ne permet de souder un groupe aussi bien que ce contre-la-montre par équipes. Puis ce titre, c'est juste un honneur. Pas besoin de parler d'argent ou d'autres broutilles, je suis fier", s'émeut le coureur d'Izegem, entouré par son ami Julien Vermote.

Si Patrick Lefevere compte bien fêter ce titre, Lampaert devra se joindre aux festivités avec modération, comme d'ailleurs la majorité de ses coéquipiers qui ont encore d'autres épreuves à disputer. "Il faut rester concentré car j'ai encore le chrono et je suis remplaçant pour la course en ligne", rappelle-t-il à DirectVelo.

VERS UN NIVEAU SUPERIEUR GRACE A CAMPENAERTS

Mais justement, qu'attendre de ce contre-la-montre, discipline dans laquelle Lampaert a affiché sa progression sur la Vuelta (4e) et au Championnat d'Europe (6e) ? "Je ne sais vraiment pas", répond-il. "Le parcours, les conditions et les opposants sont incomparables à ceux de l'Euro. J'aime ce tracé de Doha mais j'ai dû mal à supporter la chaleur."

La seule certitude, c'est que Lampaert tentera encore de devancer son ami et complice en équipe nationale Victor Campenaerts, mission réussie à la Vuelta mais ratée à l'Euro où le coureur de Lotto NL-Jumbo s s'était emparé de l'argent. "Ce sera compliqué car Vic' est vraiment focalisé sur ce Mondial. Je serai proche, mais je doute de pouvoir le devancer ! Cette amitié nous porte vers un niveau supérieur."

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