Audrey Cordon : « Triste de courir ici »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

Elle s’est heurtée aux portes du Top 20. Audrey Cordon-Ragot a pris ce mardi la 22e place du Championnat du Monde du contre-la-montre Dames Elites, à 3’14’’58 de la lauréate. Fataliste, elle revient pour DirectVelo sur ce chrono remporté par l’Américaine Amber Neben (le classement).

DirectVelo : Quelle est ta première impression après ce Championnat du Monde ?
Audrey Cordon-Ragot : C’était difficile de faire mieux. J’aime beaucoup les changements de rythme, quand il y a quelques bosses. Et là on est complétement à l’opposé de tout ça. Je savais que le circuit ne me correspondait pas.

« MOINS CHAUD QU’A VESOUL… MAIS COMPLETEMENT BLOQUEE »

La chaleur t’a-t-elle beaucoup gênée ?
Je m’y étais préparée donc je ne sais pas si je peux m’en plaindre. Evidement j’avais chaud mais à la limite, j’ai eu moins chaud que sur les Championnats de France à Vesoul où il y avait en plus des bosses à passer. C’est dur. Le corps n’est pas habitué et quand j’ai voulu accélérer dans le deuxième tour j’étais complétement bloquée. Je pense que ça a été le cas de tous les Français cette semaine. Je ne pouvais pas me donner à 300%.

Avoir fait cet effort aujourd’hui pourrait avoir des conséquences pour la course en ligne ?
Non ça ne m’inquiète pas. C’est vraiment particulier et difficile de faire un effort avec cette chaleur et je pense que ce sera très difficile pour les filles qui vont arriver demain. Je me sens mieux aujourd’hui qu’il y a trois jours quand j’ai fait ma première sortie ici. Il faut quand même du temps pour s’acclimater et s’adapter. Je comprends pourquoi certaines nations sont arrivées longtemps à l’avance.

« UN MONDIAL DOIT ETRE UN PARTAGE AVEC LE PUBLIC »

A ton avis, c’est responsable de rouler dans ces conditions ?
Je pense qu’il y avait possibilité de faire autrement… Il n’y a pas que la chaleur mais aussi le peu de public. Ce n’est pas digne d’un Mondial qui doit être une fête et un partage avec le public. Je trouve triste de finir une saison tellement longue avec dix personnes qui applaudissent à l’arrivée. Si l’on voulait de la chaleur on pouvait aller en Afrique par exemple. Il y aurait un véritable engouement ! Enfin je pense que l’UCI a ses raisons pour avoir organiser un Championnat du Monde ici.

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