Révélé dès sa deuxième année de pratique du cyclisme, lorsqu'il terminait troisième du Trophée Louison Bobet, Paul-Mikaël Menthéour a franchi un gros palier en rejoignant le BIC 2000 et la cité du Ponant. Mais depuis son arrivée en terre brestoise, le fils de Pierre-Henry et neveu d'Erwann jongle avec les blessures. En cette nouvelle saison 2010, il décide de se relancer au sein du VCP Lorient, club présidé par Guy Tréhin. Et il se livre à www.directvelo.com.

DirectVélo : Pourquoi avoir quitté le BIC 2000 ?
Paul-Mikaël Menthéour : J'ai quitté le BIC 2000 car selon moi c'était la fin d'un cycle, après le départ de plusieurs piliers de l'équipe - Jeannès, Mahé, Rouxel notamment -, je ne me voyais pas rester au club. Le départ d'Yvon Caër a aussi eu une grande influence dans ma décision. C'est un excellent directeur sportif. De plus, depuis ma blessure, certains dirigeants du club m'ont fait comprendre qu'ils ne portaient plus beaucoup d'espoir en moi. Cela ne m'a fait ni chaud, ni froid, j'espère juste qu'il n'auront pas à le regretter par la suite. C'est un mal pour un bien puisque j'avais besoin de changement, surtout mentalement. A Lorient j'ai tout pour réussir, j'ai toutes les cartes en main, à moi de montrer qu'il va falloir de nouveau compter sur moi.

Pourquoi avoir opté pour Lorient et pas un autre club ?
Au VCP Lorient, règne une toute autre mentalité, c'est une grande famille. Il y a quelques années mon oncle a couru une saison là-bas, il m'a dit avoir passé la plus belle année de sa carrière. Les Menthéour et les Tréhin sont proches depuis très longtemps et cela m'a semblé logique. Déjà, en sortant de Junior, j'avais envie d'y aller, mais j'habitais Brest et je me suis finalement orienté vers le BIC 2000. L'effectif lorientais m'a également poussé à signer puisque je connais les coursiers, notamment Loïc Tallot qui est un grand ami et Simon Gouédard avec qui j'étais au Pôle Espoir. On ne possède pas un effectif de DN1 mais on fera quelques beaux coups d'éclat, c'est certain.

Comment se déroule ton intégration au sein du VCPL ? Quel rôle porteras-tu ?
Je n'ai pas assisté aux stages puisque je ne suis pas en condition. Je me prépare de mon côté compte tenu du retard que j'ai accumulé. Mon intégration va se faire naturellement, je connais tous les coureurs et les dirigeants. Je me fond facilement dans un groupe. Mon rôle ? Disons que la question ne se pose pas vraiment étant donné que je pense être compétitif à partir de mai et que le rôle de chacun varie suivant la course et la condition de chacun. Je me mettrai au service des gars de l'équipe quand il le faudra, je saurai aussi penser à moi si j'ai les moyens de gagner.

Es-tu complètement débarrassé de tes problèmes physiques ? T'entraînes-tu désormais tranquillement ?
Oui, mon genou est guéri, je ressens encore parfois des sensations bizarres mais je sens que c'est la fin. Je m'entraîne peu, une heure de temps en temps en convalescence. Je ne veux plus griller les étapes. J'ai tiré des leçons de mes erreurs et je ne suis pas prêt de les réitérer. Je vais marcher à partir de Mai si tout se passe bien. Je ne veux pas tirer de plan sur la comète. Je vais travailler et on verra par la suite. J'ai confiance en moi, je sais de quoi je suis capable alors... "wait and see"...

Quels sont tes objectifs cette saison ?
J'ai un objectif simple, retrouver la condition et être de nouveau compétitif. J'ai une envie incroyable, je ne sais pas d'où elle sort mais j'ai envie de tout casser. Il faudra que je sois patient car, au début, je prendrai de grosses claques, mais ce n'est pas un souci. Cela me rappellera ma première saison de vélo en Junior 1. C'est peut-être le signe d'un nouveau départ, je l'espère en tout cas. A l'orée de cette toute nouvelle décennie, je souhaite à tous les lecteurs de DirectVélo une superbe année, riche en émotions, sur et au bord des routes.

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Paul-Mikaël Menthéour souhaite se relancer  / Crédit Photo : www.velofotopro.com