Edwige Pitel : « Ce serait le pire des souvenirs »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Énorme coup dur pour Edwige Pitel. La Championne de France sur route en titre, qui s'était promise de disputer les dernières grosses épreuves de sa carrière à l'occasion d'un beau printemps 2017 (lire ici), a lourdement chuté sur les routes italiennes, au lendemain des Strade Bianche dont elle avait pris la 26e place. Une chute lourde de conséquences : "J'ai une fracture du scaphoïde qui ne s'opère pas. J'ai aussi des côtes cassées, des entorses et des arrachements osseux. Le tarif, c'est trois mois d'arrêt", souffle-t-elle auprès de DirectVelo. 

Il faudra donc de longs mois à la pensionnaire de la formation S.C Michela Fanini Rox pour se remettre d'une telle gamelle. Dans un autre contexte, cette chute aurait d'ailleurs pu sceller la fin de carrière d'Edwige Pitel. "Si j'avais eu la même chute fin juin, je me serais dit que le haut-niveau était terminé pour moi. Je n'aurais pas forcément fait l'effort pour revenir". Sauf que la vice-Championne de France contre-la-montre avait de grands projets pour ce printemps 2017. "J'avais prévu un voyage aux Etats-Unis durant les mois d'avril et de mai. L'idée, c'était de montrer mon maillot bleu-blanc-rouge là-bas, sur des courses par étapes difficiles qui pouvaient me convenir. Je voulais vraiment me faire plaisir une dernière fois et découvrir des courses que je n'avais jamais eu l'occasion de disputer par le passé". Un projet qui ne se réalisera jamais pour celle qui ne changera pas d'avis quant au fait d'arrêter sa carrière, du moins à haut-niveau, cette saison. "C'est sûr, je ne repartirai pas en 2018. Donc je n'irai jamais faire ces courses aux Etats-Unis", regrette-t-elle. 

« TANT QUE JE NE TERMINE PAS MA CARRIÈRE SUR CETTE CHUTE... »

En revanche, Edwige Pitel n'envisage pas une seconde de ne pas reprendre la compétition cet été. "Je ne veux et ne peux pas finir là-dessus. Je vais essayer de sauver ce qui peut l'être, même si ça ne doit être que sur un ou deux mois de compétition". A 49 ans, elle va ainsi s'infliger des séances de home-trainer pour retrouver au plus vite des sensations sur le vélo. "Je déteste le home-trainer. Normalement, je fais tous les sports possibles mais pas ça. Je nage, je fais de la musculation, du VTT... mais étant donné ma situation et mes blessures, je serai contrainte de reprendre par le home-trainer. Mentalement, ce ne sera pas facile mais je n'ai pas le choix".

Encore au repos total et forcé pendant trois semaines, Edwige Pitel envisage tous les scénarios possibles pour son retour. "Je n'ai pas encore de plan précis à long terme. C'est encore flou mais c'est sûr qu'il va falloir réfléchir à un programme de course pour cet été. De toute façon, tant que je ne termine pas ma carrière sur cette chute, c'est le plus important. Je ne veux absolument pas rester là-dessus, ce serait le pire des souvenirs. Alors je vais me battre et faire l'effort de revenir, pour finir sur une bonne note". Difficile en revanche d'imaginer la défense de son titre sur le prochain Championnat de France. "Ce sera sûrement trop tôt". 

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