Classiques : Les Français savent aussi passer les pavés

Crédit photo Joerie De Coninck

Crédit photo Joerie De Coninck

Pour les coureurs Espoirs, les grandes courses du Nord ne sont pas finies. Restent au calendrier le ZLM Tour ce samedi, pas de pavés mais des routes à bordures du côté des Pays-Bas, et le Paris-Roubaix des 19-22 ans dimanche 28 mai. Mais, parmi les premiers enseignements, il y a notamment ce bilan « encourageant » de l'Equipe de France. Trois coureurs se placent dans le top 11 sur Gand-Wevelgem (Simon Sellier, Simon Guglielmi, Damien Touzé), deux dans celui du Tour des Flandres (Jérémy Lecroq, Alexys Brunel).

"Attention, les Français disent qu'ils ne sont pas très bons sur les pavés, mais ils font mieux que se débrouiller !", s'amusait l'entraîneur des Belges, Jean-Pierre Dubois, avant le départ du Tour des Flandres samedi. "Effectivement, nos coureurs s'imprègnent de cette culture", répond Pierre-Yves Chatelon à la tête des Bleus.

LE TERRAIN, MAIS SURTOUT LA FORCE

"Ces courses, il n'y a pas que les Belges qui les font, souligne Brunel, échappé avec le futur vainqueur du Ronde, l'Irlandais Eddie Dunbar. Je viens du Nord de la France, donc j'ai l'habitude de courir en Belgique. J'ai maintenant ces courses dans le sang". Chatelon ajoute : "Nos coureurs prennent leurs marques sur Paris-Roubaix Juniors puis, en cas de sélection, ils poursuivent leur apprentissage flandrien sur la Kattekoers". Damien Touzé, 20 ans, possède ainsi au compteur des participations à Roubaix (Juniors et Espoirs), à la Kattekoers, au Tour des Flandres...

La connaissance du terrain, si souvent rabâchée, ne serait donc pas du ressort exclusif des Belges. "On a autant de chances qu'eux", estime Touzé. "Ils ne gagnent pas à tous les coups, la preuve, c'est un Irlandais qui s'impose cette année", constate Mathieu Burgaudeau. Le pensionnaire du Vendée U, qui a rejoint les rangs Espoirs cette saison, admet cependant qu'il faut savoir se placer. "J'ai laissé beaucoup de cartouches sur ce Tour des Flandres. Mais c'est plus qu'une question d'expérience : il faut avoir les cannes pour être devant !".

Cette version du « Ronde » Espoirs atteste que les Français n'ont rien à envier à leurs voisins belges. Et que leur tour viendra tôt ou tard. "Il ne manque plus que la victoire" pour confirmer une prestation solide sur la course, note Pierre-Yves Chatelon.Nans Peters (4e) est victime d'une crevaison dans une édition 2015 où il semblait l'un des plus forts, Corentin Ermenault prenait la 3e place en 2016 d'une année vide de monts et de pavés, une série complétée ce printemps par Jérémy Lecroq, encore troisième. L'absence de victoire vaut aussi chez les pros, aucun tricolore ne s'étant imposé depuis Jacky Durand en 1992. Mais la relève se prépare bel et bien.

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