Sur l'esplanade Charles De Gaulle de Rennes, le minibus de Fortunéo-Vital Concept, les camionnettes de Wilier et Androni se sont garés au milieu des véhicules des équipes Continentales et de DN1.

Ces équipes pro qui ont l'habitude des schémas de course bien établis vont-elles imprimer leur marque à l'épreuve ? "Ils vont sans doute vouloir contrôler pour des arrivées groupées", estime Stéphen Guével, sociétaire du Team U Nantes Atlantique, une des cinq formations amateur au départ.

Yann Guyot va dans le sens du coureur nantais. "Ces équipes sont habituées aux schémas stéréotypés", avant d'apporter une nuance : "Avec six coureurs par équipes c'est moins facile. Sur la semaine, le poids de la course va évoluer en fonction du classement général."

QUAND POZZATO FAIT LA POLICE

Invité de dernière minute, Filippo Pozzato attirait toute l'attention au départ du Tour de Bretagne. Gino Van Oudenhove, directeur sportif de Joker-Icopal, connaît les méthodes du vainqueur de Milan-San Remo pour imposer son tempo sur la course. "Quand il y a trois-quatre coureurs qui sont sortis, il remonte en tête de peloton et décide qu'il faut arrêter de rouler. Mais j'ai dit à mes coureurs de faire leur course, sans se soucier de lui. Ils ont leur carrière devant eux." Rodolphe Henry, à la tête des Côtes d'Armor-Marie Morin voit aussi une course hors de contrôle. "Il y a 25 équipes au départ, avec six coureurs, personne n'aura l'envie ou la possibilité de tout contrôler", analyse l'ancien vainqueur d'étapes du Ruban Granitier.

Les années passées, les Fortunéo-Vital Concept étaient les seuls coureurs en Continental Pro du peloton du Tour de Bretagne. La venue d'Androni-Sidermec et Wilier Triestina peut changer la donne. "Cela peut nous ôter un peu le poids de la course mais ces équipes vont aussi vouloir bloquer la course pour favoriser les arrivées au sprint", estime Elie Gesbert, 4e l'an dernier sous le maillot du VC Pays de Loudéac.

Le scénario du début de la première étape semble aller dans le sens d'une équipe Wilier qui n'hésite pas à tenir la barre en tête de peloton derrière un petit groupe d'échappés.