Bram Welten (BMC Development Team) s'est imposé, ce mardi, sur la 1ère étape du Tour de Bretagne, disputée sur 153 kilomètres entre Rennes et Merdrignac (voir classement). Le Néerlandais s'est montré le plus rapide au sprint après un final à suspense, le dernier rescapé, Damian Shaw (An Post- Chainreaction), de l'échappée matinale n'ayant été repris qu'à 400m de la ligne d'arrivée. Le premier leader de cette édition 2017 revient sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu géré le dernier kilomètre ?
Bram Welten : Ca allait très vite ! Sous la flamme rouge, il y avait une portion descendante et du coup, on a vraiment pris de la vitesse. Puis les 500 derniers mètres étaient en faux-plat montant. L'équipe a fait un superbe travail pour que je sois en bonne position au moment de lancer le sprint. Cela a vraiment été la clef pour que je gagne. Ensuite, je me suis retrouvé dans le train des coureurs de Wilier Triestina. J'ai vu le panneau indiquant les 200 derniers mètres et je me suis dit qu'il fallait encore attendre un peu.

Parce que c'était en faux-plat montant ?
Oui, il fallait vraiment faire attention car en faux-plat, tu tiens moins longtemps et j'avais peur de m'écraser juste avant l'arrivée en lançant aux 200m. J'ai donc lancé un peu plus tard et c'était visiblement la bonne option. Je suis très heureux de cette victoire.

« C’ÉTAIT AUX CONTI PROS D'ASSUMER LE POIDS DE LA COURSE »

Ce Tour de Bretagne commence parfaitement pour l'équipe avec cette victoire d'étape...
L'objectif de la semaine était justement de remporter une étape et nous parvenons à le faire dès la première journée de course. C'est super. Maintenant, je vais essayer de conserver le maillot de leader mais ce sera difficile, nous ne sommes qu'à la première journée. Il y a encore six journées à passer. On verra bien comment ça se passe.

Avec l'ensemble de la BMC Development, vous avez fait le choix de ne pas rouler en fin de course malgré le danger que représentait l'échappée : pourquoi ?
On avait quand même mis un mec à rouler. Mais il y a des équipes très fortes au départ de ce Tour de Bretagne. Je pense notamment aux Conti Pro comme Androni Giocattoli, Wilier Triestina et Fortuneo-Vital Concept. C'était à ces équipes-là d'assumer le poids de la course (la formation Wilier Triestina a roulé une grande partie de la journée, NDLR). On savait qu'ils avaient des sprinteurs capables de gagner et qu'ils allaient mettre en route à un moment ou un autre pour rentrer.

« DES QUE FORTUNEO A MIS EN ROUTE... »

Et tu n'as jamais eu peur du scénario catastrophe, avec une échappée qui serait allée au bout ?
C'est vrai qu'avec pratiquement deux minutes d'avance à trois tours de l'arrivée, on pouvait se poser des questions. Et il y a même un moment où je me suis dit que les deux allaient se jouer la victoire. Mais dès que l'équipe Fortuneo a mis en route, l'écart a vraiment baissé très vite. Ils ont fait un travail impressionnant. On a repris 1'30" en à peine plus d'un tour. Ca a tout changé.

L'an dernier, tu n'avais pas gardé un grand souvenir du Tour de Bretagne avec une lourde chute en milieu de semaine...
Oui, je m'en souviens très bien ! C'était aussi pour ça que j'avais encore plus envie de gagner une étape ici. Ça représente beaucoup pour moi de revenir gagner à un endroit où je m'étais fait très mal l'an passé en me cassant notamment la clavicule et des vertèbres. Ça avait vraiment été un moment difficile et c'est une raison de plus de savourer cette victoire aujourd'hui (mardi).

Tu avais gagné deux fois en Belgique (lire ici) cette année mais pas encore en Classe 2...
Je me suis toujours dit que ça allait finir par payer. Quand tu tournes autour pendant plusieurs semaines, il y a forcément un moment où tu finis par en gagner une.