Emmanuel Morin se frotte aux sprinteurs pros

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Emmanuel Morin s'est vite adapté en DN1. Pour ses premiers mois de compétition sous les couleurs de la formation Sojasun espoir-ACNC, le coureur de 22 ans totalise déjà huit Top 10 (voir ici). Cette semaine, il devrait encore passer un palier sur le Tour de Bretagne (2.2), en se frottant durant une semaine complète à un gros plateau composé, entre autres, de formations de deuxième division mondiale. DirectVelo fait le point avec l'ancien spécialiste du BMX au coeur de l'épreuve bretonne. 

DirectVelo : Tout semble bien se dérouler pour toi sur ce début de saison ?
Emmanuel Morin : Je ne pensais pas que j'arriverais à faire un début d'année comme celui-là. Si on m'avait dit ça au mois de janvier, j'aurais signé de suite. L'an passé, j'avais eu pas mal de soucis au niveau des chutes et des ennuis mécaniques. Mais je sentais quand même une vraie progression et je vois bien que je suis sur la lancée de cette progression de l'an dernier. J'ai envie de continuer dans le même sens mais je sais que tout peut arriver. En tout cas, je vais tout faire pour que ça continue à bien marcher. 

SE FROTTER AUX SPRINTS

Visiblement, tu impressionnes pas mal de monde au sein de l'équipe...
Je ne sais pas, ils ne me le disent pas trop (sourires). C'est vrai que je ne suis pas sur la route depuis longtemps mais je connais quand même le monde du vélo comme je viens du BMX, alors ça simplifie quand même les choses (lire ici). J'ai travaillé mon physique sur plusieurs années et c'est encore un point positif pour moi. Je le ressens aujourd'hui sur des courses de ce niveau. 

Que doit t'apporter une Classe 2 d'une semaine comme le Tour de Bretagne ?
C'est d'abord une bonne préparation pour le reste de la saison. J'aimerais bien jouer devant sur une étape aussi, que ce soit sur une arrivée massive ou dans un petit groupe. Mais il n'y a pas que moi : toute l'équipe a une carte à jouer sur ce Tour de Bretagne donc le vrai objectif de cette course, c'est simplement de prendre du plaisir. Et après, si on peut aussi avoir un résultat au bout, ce sera encore mieux.

UN MANQUE DE COMMUNICATION LE PREMIER JOUR

C'est aussi intéressant de se frotter à un peloton très conséquent et au niveau relevé...
C'est vrai que c'est aussi une occasion de se mesurer à de grosses équipes et à des mecs que je ne connais pas du tout. Il y a du gros niveau, mais je ne me prends pas trop la tête non plus. Je n'ai jamais fait de sprint vraiment massif jusqu'à la 1ère étape de mardi. J'avais eu un petit manque de communication avec mon poisson-pilote Martin Rapin. Je ne lui ai pas assez parlé et du coup, on ne s'était pas bien trouvé dans ce sprint. Il y a eu une vague après la chute et ça a un peu faussé le sprint avec une grosse cassure. C'est aussi ça les risques du métier. Mais pour l'instant, je me contente d'apprendre et je prends ce qu'il y a à prendre. 

Sur les prochaines étapes, l'idée sera-t-elle de rester au chaud pour jouer les sprints ou te verra-t-on partir à l'attaque ?
Pour l'instant, je pense plutôt rester au chaud mais c'est surtout le directeur sportif qui va décider de ce qu'on fera sur les prochaines étapes. Je pense que je peux aussi aller à l'avant car je ne suis pas le seul sprinteur de l'équipe. Il faudra aussi laisser les autres jouer leurs cartes sur les sprints. C'est important pour la cohésion du groupe. 

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