Maxime Cam : « Quelque chose de spécial »
Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo
Maxime Cam (Côtes d'Armor-Marie Morin) a remporté ce lundi la 5e et dernière étape de l'Essor Breton. Le Finistérien devance Maxime Urruty (Creuse Oxygène Guéret) et Stéphen Guével (Team U-Nantes Atlantique) au terme des 170 kilomètres reliant Locqueltas à Rosporden. Leader avant l'étape, il s'offre le classement général de l'épreuve Elite Nationale. Nouveau leader du challenge BBB-DirectVelo, Maxime Cam (Côtes d'Armor-Marie Morin) livre ses impressions au micro de DirectVelo.
DirectVelo : C'était une étape annoncée difficile à contrôler, comment as-tu géré cette dernière journée ?
Maxime Cam : C'est parti très vite, une nouvelle fois. Il y a un groupe qui s'est formé après Locunolé, je savais que ce passage là était assez délicat. J'ai vu Valentin (Madouas) tenter de partir dans la descente et je savais que c'était bon pour moi, car c'était vraiment dur. Du coup, j'ai dit à mes coéquipiers de rouler dans la descente, et j'ai monté la bosse suivante à bloc jusqu'en haut pour rentrer sur l'avant.
« PLUS POUR LE FAIRE PERDRE QUE POUR GAGNER »
L'anticipation s'est révélée être la solution gagnante...
Une fois devant, j'ai fait le point quand la situation s'est un peu stabilisée. Il y avait tout ce qu'il fallait pour que cela aille au bout, tout le monde a collaboré, malgré la présence des trois coureurs de Creuse Oxygène Guéret, et l'entente était bonne, à l'exception de Stéphen Guével qui ne roulait pas, pour protéger son leader. Pendant un moment, j'ai pensé qu'il allait se laisser glisser pour aider Valentin (Madouas), mais finalement il a préféré jouer la victoire d'étape. Mais finalement, cela ne nous a pas trop dérangé jusqu'au circuit final.
Sur le circuit final, comment as-tu concilié général et victoire d'étape ?
J'ai compris au fil des kilomètres que Guével allait jouer la victoire d'étape aujourd'hui, après n'avoir pas roulé dans l'échappée. Après l'étape d'hier où Nantes nous a mis pas mal de bâtons dans les roues, je n'ai pas voulu lui faire de cadeau. Peut-être même plus pour le faire perdre que pour gagner moi-même. J'ai fait les deux derniers tours dans sa roue, et quand il lance son sprint, je réussi à le passer dans les derniers mètres.
« J'AI SOUVENT ÉTÉ DÉÇU PAR LE PASSÉ »
N'avais-tu pas peur d'être un peu juste, après deux courses à étapes difficiles ?
Après le Tour de Bretagne, j'avais un peu d'appréhension au niveau de la récupération. J'étais très fatigué les deux premiers jours après la course, d'où ma place de remplaçant sur la liste d'engagés, mais finalement je me suis senti beaucoup mieux à la veille de l'Essor. J'avais très envie de venir pour bien faire, parce que c'est une course où j'avais souvent été déçu par le passé, donc m'imposer aujourd'hui est exceptionnel pour moi.
Ce week-end, tu jouais un peu à domicile, non ?
C'est une victoire à la saveur particulière, c'est vrai. Le premier jour, on passait à 500 mètres de chez moi, on prenait toutes mes routes d'entraînement. Le Tour de Bretagne aussi passait assez près de la maison. Après, c'est vrai que le Morbihan, je connais un peu moins mais tout de même un peu car ça fait quelques années que je cours en Bretagne. Gagner l'Essor, pour un Breton, c'est quelque chose de spécial.
« JE SUIS VRAIMENT FIER D'EUX »
À quoi ressembleront tes prochaines semaines ?
Maintenant, il va y avoir le chrono par équipe en DN1, le Tour du Loiret et la manche de Coupe de France à Montbéliard. Début juin il y aura le Championnat de Bretagne et la SportBreizh, dans la même région que ces deux dernières courses. Je risque d'être un peu plus attendu maintenant, mais je suis loin d'être le seul costaud dans l'équipe.
Une équipe qui a été omniprésente autour de toi ces dernières semaines...
Que ce soit au Tour de Bretagne ou ici, à l'Essor Breton, les gars ont été au-delà de ce que beaucoup attendaient d'eux, ils ont assumé un rôle difficile, ils l'ont très bien fait, et je tiens vraiment à les en remercier. Je suis vraiment fier d'eux, ils m'ont impressionné. Le fait d'attirer un peu l'attention permettra peut-être de leur donner un peu plus de liberté sur les courses à venir, et de leur rendre la pareille.
DirectVelo : C'était une étape annoncée difficile à contrôler, comment as-tu géré cette dernière journée ?
Maxime Cam : C'est parti très vite, une nouvelle fois. Il y a un groupe qui s'est formé après Locunolé, je savais que ce passage là était assez délicat. J'ai vu Valentin (Madouas) tenter de partir dans la descente et je savais que c'était bon pour moi, car c'était vraiment dur. Du coup, j'ai dit à mes coéquipiers de rouler dans la descente, et j'ai monté la bosse suivante à bloc jusqu'en haut pour rentrer sur l'avant.
« PLUS POUR LE FAIRE PERDRE QUE POUR GAGNER »
L'anticipation s'est révélée être la solution gagnante...
Une fois devant, j'ai fait le point quand la situation s'est un peu stabilisée. Il y avait tout ce qu'il fallait pour que cela aille au bout, tout le monde a collaboré, malgré la présence des trois coureurs de Creuse Oxygène Guéret, et l'entente était bonne, à l'exception de Stéphen Guével qui ne roulait pas, pour protéger son leader. Pendant un moment, j'ai pensé qu'il allait se laisser glisser pour aider Valentin (Madouas), mais finalement il a préféré jouer la victoire d'étape. Mais finalement, cela ne nous a pas trop dérangé jusqu'au circuit final.
Sur le circuit final, comment as-tu concilié général et victoire d'étape ?
J'ai compris au fil des kilomètres que Guével allait jouer la victoire d'étape aujourd'hui, après n'avoir pas roulé dans l'échappée. Après l'étape d'hier où Nantes nous a mis pas mal de bâtons dans les roues, je n'ai pas voulu lui faire de cadeau. Peut-être même plus pour le faire perdre que pour gagner moi-même. J'ai fait les deux derniers tours dans sa roue, et quand il lance son sprint, je réussi à le passer dans les derniers mètres.
« J'AI SOUVENT ÉTÉ DÉÇU PAR LE PASSÉ »
N'avais-tu pas peur d'être un peu juste, après deux courses à étapes difficiles ?
Après le Tour de Bretagne, j'avais un peu d'appréhension au niveau de la récupération. J'étais très fatigué les deux premiers jours après la course, d'où ma place de remplaçant sur la liste d'engagés, mais finalement je me suis senti beaucoup mieux à la veille de l'Essor. J'avais très envie de venir pour bien faire, parce que c'est une course où j'avais souvent été déçu par le passé, donc m'imposer aujourd'hui est exceptionnel pour moi.
Ce week-end, tu jouais un peu à domicile, non ?
C'est une victoire à la saveur particulière, c'est vrai. Le premier jour, on passait à 500 mètres de chez moi, on prenait toutes mes routes d'entraînement. Le Tour de Bretagne aussi passait assez près de la maison. Après, c'est vrai que le Morbihan, je connais un peu moins mais tout de même un peu car ça fait quelques années que je cours en Bretagne. Gagner l'Essor, pour un Breton, c'est quelque chose de spécial.
« JE SUIS VRAIMENT FIER D'EUX »
À quoi ressembleront tes prochaines semaines ?
Maintenant, il va y avoir le chrono par équipe en DN1, le Tour du Loiret et la manche de Coupe de France à Montbéliard. Début juin il y aura le Championnat de Bretagne et la SportBreizh, dans la même région que ces deux dernières courses. Je risque d'être un peu plus attendu maintenant, mais je suis loin d'être le seul costaud dans l'équipe.
Une équipe qui a été omniprésente autour de toi ces dernières semaines...
Que ce soit au Tour de Bretagne ou ici, à l'Essor Breton, les gars ont été au-delà de ce que beaucoup attendaient d'eux, ils ont assumé un rôle difficile, ils l'ont très bien fait, et je tiens vraiment à les en remercier. Je suis vraiment fier d'eux, ils m'ont impressionné. Le fait d'attirer un peu l'attention permettra peut-être de leur donner un peu plus de liberté sur les courses à venir, et de leur rendre la pareille.
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