Yoann Paillot : « S'adapter aux autres »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Samedi, les coureurs de DN1 vont devoir affronter la montre à l'occasion de la troisième manche de la Coupe de France : Le Trophée Gustave Beignon (Pays de la Loire), un chrono par équipes long de 51 kilomètres. Un exercice spécifique durant lequel Yoann Paillot sera comme un poisson dans l'eau, lui le Champion de France Amateurs de la spécialité. "Nous n'avons pas préparé spécifiquement ce chrono avec l'équipe mais nous allons bien le travailler durant ces derniers jours de préparation. On s'est un peu raté sur les deux premières manches alors on va vouloir marquer un maximum de points cette fois-ci", explique après de DirectVelo celui qui s'est rassuré très récemment en remportant le chrono de l'Essor Breton (voir classement). "C'était le premier de l'année et je voulais à tout prix le gagner. C'était important pour me rassurer en vue du Championnat de France où je veux conserver mon titre. C'était aussi l'occasion d'apporter une victoire à l'équipe".

La formation de l'Océane-Top 16 sera cependant fortement handicapée par les absences de Gabriel Peyencet et d'Aurélien Moulin. "C'est un peu galère car c'était les deux autres rouleurs de l'équipe. Il faudra faire avec, nous aurons quand même un groupe homogène", relativise un Yoann Paillot qui aura encore plus de responsabilités en l'absence de ces deux éléments. "Je vais essayer de donner un maximum de conseils aux gars. Forcément, comme je suis le spécialiste du chrono, je vais passer plus de gros relais que les autres, dans l'idée de les soulager. Ceux qui se sentiront bien tourneront au maximum avec moi, je ne m'en fais pas pour ça".  

EN CHEF D'ORCHESTRE

Surtout, l'ancien professionnel a bien conscience qu'il faudra gérer son effort sur cette distance. "50 bornes, c'est long. Il ne faudra surtout pas se mettre dans le rouge dès le début mais bien faire attention à en garder pour le final", prévient celui qui fêtera ses 26 ans à la fin du mois. "Il faudra s'adapter aux autres. Je vais faire attention à la forme de chacun. Je ne veux surtout pas désorganiser le groupe".

En étant le plus fort de sa formation, Yoann Paillot aura forcément un rôle particulier et spécifique à jouer. Mais il n'est pas toujours évident, même pour un spécialiste, de parfaitement jauger l'état de fatigue de chacun durant l'effort. "Entre un pur rouleur comme moi et un gars qui n'est pas spécialiste du chrono, on ne peut pas avoir la même impression. Je peux très bien avoir le sentiment de rouler à un bon rythme alors que derrière, un mec est peut-être déjà à la limite de rupture. Ce n'est pas facile à gérer. Mais je ne suis pas tout seul : Il y aura aussi le directeur sportif derrière nous pour nous aider à gérer et pour conseiller chacun". Ne reste plus qu'au chef d'orchestre Yoann Paillot à tenter de jouer la plus belle des partitions possibles ce week-end, avec l'ensemble de son groupe.

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