Guillaume Millasseau est passé tout près d'un énorme coup ce dimanche. Revenu sur le trio de tête dans le dernier kilomètre de Paris-Roubaix Espoirs grâce au travail de plusieurs de ses équipiers, le pensionnaire du Chambéry CF a bien failli l'emporter sur le vélodrome roubaisien. Le coureur de 19 ans se contente finalement de la deuxième marche du podium (voir classement), derrière le Néerlandais Nils Eeckhoff (Development Team Sunweb), lui même deuxième de Paris-Roubaix l'an dernier, chez les Juniors.
DirectVelo a partagé les premières émotions de Guillaume Millasseau après l'arrivée. 

DirectVelo : Te voilà deuxième de Paris-Roubaix Espoirs !
Guillaume Millasseau : Ce qu'on a réalisé aujourd'hui (dimanche) est exceptionnel. D'abord collectivement ! On s'est retrouvé à quatre coureurs du Chambéry CF dans le groupe de contre. Mes équipiers ont roulé pour moi dans le final pour qu'on rentre sur la tête de course, puis ils m'ont aussi emmené le sprint. Je me fais passer à 50m de la ligne par un seul coureur (Nils Eeckhoff, NDLR). J'insiste sur le fait que c'est d'abord une performance collective, avant d'être une performance individuelle. 

« PAS LOIN D'UNE VICTOIRE DE PRESTIGE »

La pression a dû être énorme au moment d'entrer sur le vélodrome : comment as-tu géré ton sprint ?
Ça a attaqué à l'entrée sur le vélodrome. J'étais en deuxième position et Clément Champoussin roulait. Je l'encourageais. Je pensais que ça allait le faire ! On est rentré sur le mec de SEG Racing et j'ai lancé mon sprint à ce moment-là. J'ai simplement essayé d'aller le plus loin possible mais encore une fois, je me fais doubler aux 50m.

Ce soir, tu es heureux de terminer sur le podium ou déçu de passer tout près de remporter Paris-Roubaix Espoirs ?
En fait, je suis super content car c'est le plus beau résultat de ma carrière jusqu'à présent. D'un autre côté, je ne suis pas passé loin d'une victoire de prestige. Mais bon, ça reste exceptionnel.

« JE VOULAIS ATTENDRE LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE »

Que retiendras-tu de ta journée ?
Que c'était une superbe journée ! (sourires). Terminer deuxième de Paris-Roubaix, c'est indescriptible. C'est un grand jour pour moi. 

T'attendais-tu à ce scénario de course là, avec une vingtaine de mecs ensemble sur le vélodrome ?
Je voulais attendre le plus longtemps possible. L'idée pour moi était de ne pas mettre un coup de pédale avant le secteur pavé de Mons-en-Pévèle. Je savais que j'allais pouvoir sortir avec un groupe dans la fin de course et ça s'est passé comme ça. Je me doutais qu'un groupe de sept-huit mecs pouvait ressortir. Je n'ai pas été très surpris du coup. En tout cas, ce résultat me donne envie de continuer à travailler pour aller chercher cette place en plus un jour. Cela dit, j'aime bien aussi les courses vallonnées et le sprint, je ne compte pas forcément me spécialiser dans les Classiques du Nord à l'avenir.