L'équipe franco-japonaise déjà en 2018

Crédit photo Camille Nicol

Crédit photo Camille Nicol

Florent Horeau connaît le Japon et ses codes. Il y a vécu il y a trois ans pour une première expérience de directeur sportif dans l'équipe Neil Pryde. Après un détour par l'équipe Bike Aid, de licence allemande mais au programme très voyageur, le revoici au volant d'une équipe Continentale japonaise, Interpro Cycling Academy.

"Le montage a été tardif et s'est fait très rapidement en un mois et demi (lire ici)", rappelle-t-il à DirectVelo. "Avec Tom Bossis, nous travaillons depuis le 1er janvier sur 2018. Notre but est d'avoir un service course en France et monter un centre de formation au Japon", détaille-t-il. "L'équipe restera japonaise avec six Japonais. Nous souhaitons aussi renforcer l'effectif français de cinq coureurs", ajoute-t-il.

Le centre de formation au Japon veut exploiter une des richesses du cyclisme nippon : le sport universitaire. "Il y a un gros niveau dans cette catégorie." Yuto Yoshida est un des ces élèves prometteurs de l'école japonaise qui doit aussi faire avec les contraintes de son pays. "Il roule beaucoup sur les grands anneaux de keirin car dans les agglomérations japonaises, c'est impossible de s'entraîner avec un feu rouge tous les 300m", rappelle son directeur sportif. Grâce au partenariat avec Subaru, la marque de voiture met à disposition des coureurs une maison à Lida, en moyenne montagne, pour trouver de bonnes conditions d'entraînement.

« LEUR NAÏVETE JOUE POUR EUX »

Ces jeunes coureurs japonais débarquent en Europe sans la culture du vélo mais pour Florent Horeau, ce n'est pas un handicap. "Leur naïveté joue pour eux même si parfois, il faut leur rappeler de manger et boire. Mais ils ont l'avantage de ne pas se mettre de pression parce qu'ils sont au milieu des pros." Le cyclisme japonais a sa culture propre. "Là-bas, ça part à fond, les courses sont plus courtes qu'en Europe et ça flingue de partout." Autre particularité, le coût des engagements : 70 euros pour une petite course alors que le prix au vainqueur est de ... 7 euros. "Vu le prix des engagements, certaines équipes se financent en partie en organisant des courses car elles font le plein d'engagés. Au Japon, il n'y a que des financements privés, les subventions, ça n'existe pas."

Les maillots bleus rayés noir et blanc seront au départ des Boucles de la Mayenne ce jeudi soir. "J'ai été agréablement supris de l'accueil des organisateurs de courses 1.1 et 2.1. Après la Mayenne, nous disputerons la Ronde de l'Oise et le Velothon au Pays de Galles. Nous irons aussi au Tour de Guadeloupe, grâce à un partenariat avec la Région Guadeloupe. C'est d'ailleurs dans le cadre de ce partenariat que nous avons recruté Sony Lamarre", précise Florent Horeau. L'équipe Continentale terminera sa saison sur le circuit asiatique.

Mots-clés

En savoir plus