Gérone-Tongres, deux villes séparées de 1250 kilomètres mais deux points communs les réunit en ce dimanche : la chaleur et Dorian Godon. Le thermomètre affichait 30 degrés toute la journée dans les deux pays. Dorian Godon n'a donc pas été dépaysé en débarquant d'Espagne pour le Tour du Limbourg. "Cela fait plusieurs semaines qu'il fait chaud en Espagne. Je n'ai pas été perturbé mais j'ai pris un coup de chaud en début de course. Je ne suis pas un grand fan de la canicule. Heureusement, le vent s'est réveillé en deuxième partie de course", avoue-t-il à DirectVelo.

UN REMERCIEMENT

Ces conditions ont inspiré le néo-professionnel de la Cofidis qui a donc dynamité le final de l'épreuve en tentant de sortir tout seul dans le dernier tour. "Je me sentais bien. J'avais beaucoup de force ce dimanche. Malheureusement, ça n'a pas marché." Le Lyonnais a réussi à prendre la deuxième place et signer son premier résultat de référence sur la scène professionnelle. "C'est la première fois que je peux jouer ma carte sur une course. Cela me fait du bien car les occasions ne sont pas légion. C'est une manière de remercier l'équipe de m'autoriser de concilier sport et études." L'ancien coureur du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin suit des études de kinésithérapeute à Gérone en Espagne. (Lire ici grande interview)

EN PLEINE REVISION

L'étudiant a donc effectué une pause dans sa période d'examens pour disputer cette course d'un jour en Belgique. "Cela fait trois semaines que je suis enfermé. Courir ce dimanche est un sacré bol d'air, un bon exutoire", admet-il.

Le coureur de 21 ans retourne dès ce lundi à Gérone pour passer son dernier examen. "Dès la sortie de l'avion, en réalité. Je continue à avoir un emploi du temps chargé."

TROP TÔT POUR LA VUELTA

Dorian Godon enchaînera avec la préparation pour son premier Championnat de France Elites à Saint-Omer. "250 kilomètres, c'est un cap à franchir pour moi. C'est une course qui me fera progresser certainement. Nous verrons bien la stratégie de l'équipe. Je suis curieux de voir comment ça va se passer dans deux semaines."

Ensuite, le deuxième du Trofeo Almar 2016 partira deux semaines à Risoul afin de préparer les courses du mois d'août. Pas question, en revanche, d'ambitionner une participation à la Vuelta. "Non, je ne suis pas prêt. Je n'ai jamais dépassé les sept jours de course. C'est prématuré. J'irai m'entrainer dans les cols mais pour façonner ma condition pour des rendez-vous comme le Tour de Wallonie, l'Artic Race et le Tour du Limousin."