Benoît Cosnefroy : « Je n'ai pas respecté le briefing »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Benoit Cosnefroy (Chambéry CF) s'est offert le Tour du Pays Roannais 2017 après un coup de force sur la seconde étape. Le Normand, devancé au sprint par son compagnon d'échappée Florian Cam (Côtes d'Armor-Marie Morin), s'est ainsi adjugé un succès de prestige avant de rejoindre fin juillet AG2R La Mondiale. Retrouvez la réaction du Normand recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Quelle était la tactique aujourd'hui ?
Benoit Cosnefroy : La tactique de départ était d'attendre le km 90 avec Aurélien (Doleatto). C'est à ce moment là que la course devait se durcir. Dès les premiers kilomètres, j'ai senti que la course n'allait pas se passer comme prévu, du coup j'ai suivi Trarieux et Converset quand ils partaient. Je voulais également que l'on ait pas à rouler derrière si jamais des coureurs d'Aix se retrouvaient devant. Du coup, j'ai un peu pris les devant, pas forcément respecté le briefing et essayé de me glisser dans les coups. Après, collectivement, on a fait une très bonne course. Dans le final, il y en avait un peu partout, j'avais du mal à suivre. Quand je suis revenu sur le groupe de tête, j'ai récupéré 2-3 kilomètres et je suis reparti dans la difficulté suivante. Je voulais faire les bosses à fond pour creuser le maximum d'écart en vue du classement général. Au final, on s'est retrouvé à deux à 20 km de l'arrivée, et on a bien collaboré.

Comment as-tu géré le final ?
Florian (Cam) voulait l'étape, moi le général, du coup on s'est bien entendu. Aux 3 kilomètres, j'avais encore 30" de marge, mais le final était en faux-plat descendant et plutôt défavorable pour nous, donc ce n'était pas encore gagné. J'ai terminé à bloc pour garder cette avance, et j'ai lancé le sprint à la sortie du dernier virage. Florian était simplement plus fort que moi sur ce sprint. Au final, je gagne le général avec une dizaine de secondes, donc on a bien fait de ne pas se regarder.

« DÉCOUVRIR LE WORLDTOUR »

Quelle importance prend cette victoire ?
Je suis vraiment très heureux de l'emporter ici. C'est ma dernière Coupe de France DN1 avant de passer pro, je suis content de m'y imposer comme l'avait fait Nico Denz à Cours-la-Ville. J'aurais aidé le club jusqu'au bout en remportant un classement général sur une Coupe de France, alors que c'est quelque chose que je n'avais jamais fait.

Comment vont se passer tes prochaines semaines ?
Maintenant, il va falloir que je récupère bien. On fera un gros bloc de travail en montagne à la mi-juillet... Je connais le niveau des Classe 1, j'ai disputé une HC, mais je ne connais pas du tout le niveau WorldTour. Il faudra que je m'y adapte, je découvrirai ça. En Classe 1, je me sens plutôt bien, mais les HC et le World Tour seront une découverte pour moi de ce côté là.

« UN PROGRAMME COPIEUX »

Il ne te reste que peu de courses avant de passer professionnel...
Je suis déjà impatient d'y être. Il ne me reste que le Tour d'Auvergne et le Championnat de France Espoirs. Je passerai pro le lendemain à la Polynormande, donc il me reste très peu de jours. Ceci dit, chaque chose en son temps et il faudra arriver frais car je devrais avoir un programme assez copieux à partir du mois d'août.

Que t'ont appris ces six derniers mois chez les Amateurs ?
Ces six derniers mois, j'ai refait des gammes physiques pour me préparer au mieux. J'ai beaucoup appris sur les classiques comme le Tour des Flandres ou Gand-Wevelgem. C'était quelque chose qui me manquait, même si j'avais couru Paris-Roubaix en Espoir 1. J'ai également appris à courir avec un nouveau rôle. Ce n'était pas forcément facile, je n'ai pas réussi à me libérer tout le temps et j'étais presque plus à l'aise sur les Classe 1 et 2 qu'en Amateurs. 

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