Tour de France : Sur les traces de Yoann Offredo

Crédit photo Www.velofotopro.com

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A l'occasion du Tour de France 2017, DirectVelo repart « Sur les traces de... ». L'objectif ? Mieux connaître un coureur présent sur le Tour de France, grâce à un équipier, adversaire ou dirigeant qui l'a connu chez les Amateurs. Rendez-vous aujourd'hui avec Yoann Offredo (30 ans), le coureur de Wanty-Groupe Gobert. Le témoin ? Nicolas Vienne, son coéquipier à l'US Créteil en 2006.

« Je croisais Yoann (Offredo) sur les courses Juniors, en Ile-de-France, puisque nous sommes de la même année mais je ne le connaissais pas plus que ça. En Espoir 1ère année, il évoluait encore à l'AC Boulogne-Billancourt. Il a été recruté par Hervé Dagorne alors directeur sportif de l'US Créteil pour la saison 2006, et nous sommes donc devenus coéquipiers. Il est arrivé en même temps que Stéphane Rossetto, qui débarquait lui du CS Dammarie-lès-Lys. Nous avions une équipe composée surtout de jeunes étudiants, les autres travaillaient.

« EN AVANCE SUR LES AUTRES »

Yoann était déjà celui qu'on a pu voir dans les reportages à la télévision ce dimanche après la deuxième étape du Tour de France où il était échappé. Il n'était déjà pas le plus timide... Il discutait avec tout le monde, chambrait beaucoup, s'amusait, déconnait... En revanche, je lis encore parfois qu'il est incertain sur ses capacités. Et c'était déjà le cas à l'époque. Il avait plus de qualités sur le vélo que la normale mais il doutait. Il se posait beaucoup de questions. Mais dès que Hervé ou un coéquipier le reboostait, il reprenait la course dans le bon sens. Il pouvait à un moment ne pas être bien pendant la course, et d'un coup se sentir mieux que les autres. Il sentait bien la course. Il sprintait et grimpait les bosses correctement. Sur la nourriture, il faisait déjà très attention. Il était en avance sur les autres. Niveau entraînement, on se documentait tous mais Yoann en savait plus. Dans tout ce qu'il faisait, c'était plus poussé que le reste du groupe. Il était très motivé... Avant d'aller en cours, il lui arrivait de faire une heure de vélo le matin. Le soir, quand nous on faisait de l'home-trainer pendant 1h30, lui allait parfois rouler trois ou quatre heures à Rungis. Il se trouvait du temps pour ça, et ça ne l'a pas empêché d'avoir ses diplômes.

« IL RALLONGEAIT AVANT SES OBJECTIFS »

Nous avions un programme intéressant avec l'US Créteil. Nous avons disputé des épreuves comme la Côte Picarde ou Paris-Troyes. Il était toujours performant sur ces courses-là. Il se fixait des objectifs bien précis, il savait les préparer. Le week-end qui précédait, si la course faisait 120 kilomètres, il s'imposait de rajouter 50 ou 60 bornes afin de rallonger. Sa bonne saison 2006 lui a permis d'intégrer le CC Nogent-sur-Oise l'année suivante. Et tout comme Stéphane Rossetto, il a passé un cap monstrueux à Nogent. Ce qui lui a permis de rejoindre la FDJ en 2008. C'est aujourd'hui plaisant pour moi de voir des anciens coéquipiers ou adversaires jouer la gagne ou être des grands animateurs sur les courses pros. Nous avions une belle génération avec Maxime Bouet ou Mikaël Chérel notamment. »

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