Fabien Schmidt : « Envie d'aller de l'avant »
Fabien Schmidt (Côtes d'Armor-Marie Morin) a remporté en solitaire, ce samedi, la 11e édition de l'Etoile d'Or-Grand Prix Centre Presse-La Nouvelle République, septième manche de la Coupe de France DN1 et première épreuve du Challenge d'Or. Après 189,3 kilomètres entre Usson-du-Poitou (Vienne) et Bélâbre (Indre), il a devancé Alexys Brunel (CC Etupes) et Cyrille Patoux (VC Pays de Loudéac). Retrouvez la réaction du vainqueur du jour au micro de DirectVelo.
DirectVelo : Quelle était la tactique aujourd'hui ?
Fabien Schmidt : Sur un parcours comme aujourd'hui, tout le monde peut faire la course, donc ça ne débranche jamais. Tout le monde a plus ou moins fait sa coupure il y a deux semaines, donc les gars sont relativement frais. Il fait beau, le parcours s'y prête, donc tout le monde y va de son attaque. Dans ces conditions là, c'est normal que la course ne se décante pas très vite. J'ai été dans pas mal de coups au début, puis j'ai joué un peu plus en retrait par la suite. Quand j'ai vu que Loudéac roulait après la mi-course, je me suis dit que c'était le bon moment pour rentrer. J'avais dit au briefing qu'il fallait éviter la course d'attente et que l'on n'était pas sûrs de marquer des points en cas d'arrivée au sprint. Il fallait jouer le tout pour le tout, car nous n'avons rien à perdre en Coupe de France, et même pourquoi pas une place sur le podium à gagner.
Ce soir, vous êtes à la troisième place de la Coupe de France par équipes...
C'est le résultat d'un gros travail d'équipe. Maxime (Cam) et Adrien (Legros) ont fait une superbe course, toute l'équipe est restée très soudée... On a un collectif qui donne envie d'aller de l'avant et c'est un vrai plus qui permet de voir les prochaines courses avec optimisme.
« JE SAVAIS QUE J'AVAIS GAGNÉ »
Ton attaque avec Mathieu (Jeannès) était préméditée ?
Pas du tout. On a senti qu'on était bien dans le groupe de 5, et on a anticipé en attaquant dans une bosse. On a bien collaboré dans les kilomètres qui ont suivi. Je suis un peu déçu pour lui sur la fin, qu'il n'ait pas pu terminer avec moi car il le méritait. Quand je l'ai décroché, il ne m'a pas crié dessus, et avec la pression que nous mettait le peloton derrière, je me suis dit que l'attendre n'était pas la meilleure solution. La dernière montée était très difficile, mais je savais que j'avais gagné donc j'avais simplement hâte de franchir la ligne.
C'est ta deuxième victoire en Coupe de France cette saison...
Oui, ça marche vraiment bien pour moi cette année en Coupe de France DN1 avec, notamment, cette victoire au Tour du Canton de l'Estuaire, et aujourd'hui sur l'Étoile d'Or. J'espère que cela servira à l'équipe et que l'on parviendra à décrocher un podium à la fin de la saison.
« JE N'AI AUCUNE PRESSION »
Quel bilan fais-tu de ta saison ?
Je suis vraiment très content. J'ai fait une belle saison au vu de ma blessure des Plages Vendéennes qui m'avait forcé à couper un mois en début de saison. Je pense que j'ai bien géré ce moment délicat et que je suis bien revenu. Et puis le collectif a joué un énorme rôle cette saison. C'est plus facile de s'exprimer quand on a beaucoup de costauds, comme cette année, plutôt que quand ça tombe toujours sur la même personne. Je n'ai vraiment aucune pression donc c'est le top.
Quels seront tes prochains rendez-vous ?
Maintenant, je vais faire le Tour d'Auvergne. Je n'ai pas vraiment de repères dans les côtes, je n'ai pas fait beaucoup de courses avec de gros dénivelés. Ensuite, j'irai au Tour d'Alsace puis à l'Estivale Bretonne. On a un très beau programme jusqu'à la fin de la saison.
« JE N'AI JAMAIS ÉTÉ AUSSI FORT »
Tu penses continuer à ce niveau encore quelques années ?
Je ne sais pas vraiment. Je ne me projette vraiment pas dans les années à venir. Je sais que je devrais le faire, mais je n'en n'ai pas forcément envie. D'un autre côté, je pense que je n'ai jamais été aussi fort que cette saison, donc pourquoi pas...
Est-ce que ton numéro d'aujourd'hui te fait penser que ta place n'est peut-être pas en DN1 ?
Je ne sais pas, c'est très bizarre en ce moment et je n'ai aucune certitude. Je ne m'attendais pas du tout à avoir ce niveau là, donc c'est vrai que je me pose beaucoup plus de questions qu'avant... Dont celle là. Je n'ai pas fait le deuil de repasser professionnel, mais c'est plutôt les pros qui ont fait mon deuil, je pense (rires). Je n'espère pas repasser, à mon âge, ce serait idiot d’espérer, mais je reste ouvert. Je suis prêt à étudier les propositions, même si je suis vraiment bien dans mon équipe actuelle, ils font un super travail pour me mettre dans les conditions idéales et je leur en suis très reconnaissant.