Désigner le combatif de la première étape du Tour de Wallonie n'a pas fait débat : Alexis Gougeard s'est imposé à la pédale. A l'attaque dès les premiers kilomètres, le Normand part en compagnie de cinq autres coureurs pour former la bonne échappée du jour. Intenable, il a fait plier ses collègues au sommet de la Côte de Bohisseau à 47 km de l'arrivée. Repris par le peloton dix kilomètres plus loin, il jette ses dernières forces dans la bataille en accompagnant une première vague de sept gros rouleurs. "J'ai fait du Alexis Gougeard. J'ai attaqué. Ce n'est pas une surprise. Je voulais voir où j'en étais pour cette reprise de la compétition", déclare le leader du classement des monts à DirectVelo.

BESOIN DE SE RASSURER

Le coureur de 24 ans avait "des bonnes sensations. J'avais besoin de voir où j'en étais. Tout s'est bien passé en stage à la montagne à Oisans, mais en course c'est différent. Le fait que je puisse encore ressortir prouve que j'étais bien. Peut-être aurais-je dû rester dans le peloton et jouer le classement général. Avec des si, on refait le monde", analyse le vainqueur de l'Eurométropole 2015.

Le pensionnaire d'AG2R-La Mondiale promet de courir plus "intelligemment" durant les prochaines étapes. "C'est un beau parcours. Il y a des opportunités. Je roulerai maintenant dans le but d'aller chercher un résultat sur une étape", annonce-t-il.

OBJECTIF VUELTA

En tout cas, l'opération redressement après un "début de saison catastrophique" se met en route pour le cinquième du Circuit Het Nieuwsblad 2016. "La campagne des classiques n'a pas été un succès. Je veux absolument réaliser une deuxième fin de saison convaincante et convaincre mes dirigeants de me sélectionner pour le Tour d'Espagne", conclut-il.