Première victoire professionnelle pour Dylan Teuns ce lundi au sommet du Mur Saint-Roch à Houffalize à l'arrivée de la troisième étape du Tour de Wallonie. Après une troisième place en avril à la Flèche Wallonne, le coureur de la BMC Racing Team confirme ses capacités sur les arrivées  à fort pourcentage. " Il ne s’agit pas du niveau WorldTour ici, mais la participation y est très forte. Je ne peux donc qu’être fier de cette victoire ", commente-t-il auprès de DirectVelo.

LE CHRONOMETRE A ZERO

Au moment de placer son attaque décisive dans les derniers hectomètres de l’ascension d’un kilomètre à plus de 10% de moyenne, Dylan Teuns ne savait pas s’il allait pouvoir lever les bras au passage de la ligne d’arrivée. " Je n’étais pas certain d’avoir gagné. Je ne savais pas en effet, si tous les membres de l’échappée avait été repris et je pensais même qu’il y avait encore deux coureurs devant. Ce n’est qu’en regardant l’écran de chronométrage que j’ai vu qu’il était à zéro. "

Cette difficulté finale, il ne la connaissait que par Liège-Bastogne-Liège et ne l’avait jamais escaladée dans de telles conditions. "Habituellement, on l'emprunte à 150 kilomètres du but, ce n’est pas l’arrivée." Mais il sentait déjà ce matin qu’il était l’un des favoris à la victoire du jour. "Le général n’était pas encore joué. La décision devait en grande partie se faire aujourd’hui. J’ai donc signalé à l’équipe que ma meilleure chance de remporter le Tour de Wallonie était de rouler pour le succès d’étape."

LE MUR INCONNU

Ses équipiers ont exécuté cette tâche à merveille, aidés en partie par les coureurs de Lotto Soudal. Mais un incident a failli tout bouleverser. "J’ai été victime d’une crevaison dans le final. Ce n’était pas du tout le bon moment avec les cassures. Mais cela ne compte plus maintenant."

Avec 32 secondes d’avance sur Tosh Van der Sande au classement général (voir le classement), Dylan Teuns semble se diriger tout droit vers la victoire finale de ce Tour de Wallonie. Un deuxième succès qui viendrait ajouter à son palmarès. "Mais il reste encore deux étapes. La bataille n’est pas encore finie." Surtout qu’il se retrouve maintenant en terrain inconnu. "Je ne connais absolument pas le Mur de Thuin. Mais je dispose d’une équipe très forte", conclut le coureur de la BMC Racing Team.