Théo Nonnez : « J'en ressors grandi »
Théo Nonnez est prêt à défendre son titre de Champion de France. Il y a un an, le Francilien décrochait, à la surprise générale, le Graal à Civaux. Depuis, le Junior deuxième année a confirmé et c'est avec la pancarte de favori à sa propre succession qu'il se présente à Saint-Amand-Montrond (Cher). "J'arrive ici avec beaucoup d'envie et pas vraiment de pression car je me dis que ce sera du bonus si je fais une nouvelle fois un résultat", résume-t-il auprès de DirectVelo. "J'ai bien profité toute l'année avec mon maillot bleu-blanc-rouge, j'ai fait de beaux résultats et j'espère continuer sur cette lancée dans le futur, que je gagne ou non dimanche. Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas".
« LE CHRONO, POUR ME FAIRE PLAISIR »
Présent récemment sur le Grand Prix Général Patton au Luxembourg (Coupe des Nations) puis à l'Ain Bugey Valromey Tour, pour un total de huit jours de course en... neuf jours, Théo Nonnez n'a pas peur d'arriver rincé sur ces Championnats. "J'étais plutôt confiant ces derniers jours car je sais que j'ai de bonnes capacités de récupération et je pense que j'ai réussi à bien gérer. J'arrive motivé et en forme".
Avant de défendre son titre, l'actuel 2e du Challenge Van Eyck-DirectVelo Juniors (voir classement) disputera le contre-la-montre, sans objectif de résultat. "J'ai bossé un peu le chrono ces derniers jours et ça allait pas mal. J'ai eu le temps de faire deux-trois séances spécifiques. J'irai sur le chrono plutôt pour me faire plaisir. Je pense que ça me débloquera pour la course en ligne de dimanche. Je ne me suis jamais mesuré aux tous meilleurs français en chrono alors ça me fera une expérience en plus". Il sera ensuite temps de se plonger dans la course en ligne. Avec un pincement au cœur. "C'est sûr que le fait d'arriver sur ce Championnat me remémore des souvenirs. Quelque part, c'est comme si j'avais été Champion de France hier. Je suis un peu nostalgique. Une année, ça passe vite l'air de rien. Je vais essayer de défendre mon maillot. C'est du positif dans tous les cas. Je suis préparé à laisser mon maillot aussi mais il ne faudra pas que j'ai de regrets".
« LA PRESSION, JE SAIS CE QUE C'EST MAINTENANT »
Quoi qu'il en soit, le lauréat des Boucles Sud-Avesnois (Coupe de France) a la fierté du chemin qui a été accompli pendant un an. "C'est une satisfaction d'arriver en tant que favori. Je me dis que ça y est, c'est à mon tour d'avoir ce statut de favori en plus de celui de tenant du titre", se réjouit celui qui était arrivé dans la peau d'un équipier de luxe pour Tanguy Turgis l'an passé. "Mentalement, c'est satisfaisant de se rendre compte de toute cette évolution en peu de temps".
Surtout, le 2e du Tour du Pays de Vaud (Coupe des Nations) sait qu'il a passé un gros cap mental durant les douze derniers mois. "J'avais peur de ne pas pouvoir assumer mais finalement, le maillot m'a apporté beaucoup de choses, une autre façon de courir... J'ai beaucoup appris et j'en ressors grandi. Et puis au niveau de la pression, je sais ce que c'est maintenant. En terme de sollicitations aussi, c'était une superbe expérience".
« CA SE FERA À LA PÉDALE »
Le scénario idéal pour dimanche : une course de costauds ? "Vu le circuit, je pense que ça se fera à la pédale. J'ai été régulier et je pense qu'il y a moyen de garder mon titre dans ces conditions-là". Surtout, Théo Nonnez pourra compter sur un gros collectif d'Ile-de-France. "On sera neuf. On essaiera de faire une belle course d'équipe, on aura une belle carte à jouer. Donavan Grondin et Alex Aze notamment marchent pas mal, ça peut être intéressant collectivement". Enfin, il pourra jouer sur le fait d'avoir déjà décroché un titre national. "Ça peut être un atout dans le final, les autres auront un titre à aller chercher alors que de mon côté, je sais déjà ce que c'est".