Tour de l'Ain - Et. 2 : Les réactions
Nacer Bouhanni (Cofidis) s'est imposé au sprint, ce jeudi, lors de la deuxième étape du Tour de l'Ain (2.1), disputée sur 145kilomètres entre Ambérieu-en-Bugey et Saint-Vulbas. Il a devancé Samuel Dumoulin (AG2R La Mondiale) et Maxime Daniel (Fortuneo-Oscaro). Grâce aux bonifications, Nacer Bouhanni s'empare également du maillot de leader. Retrouvez les réactions recueillies par DirectVelo.
Samuel Dumoulin (AG2R La Mondiale)
2e de l'étape
« J'avais déjà terminé 3e et 4e à Saint-Vulbas. Ce n'est pas vraiment des sprints pour moi, Nacer était forcément le plus rapide. Je suis quand même satisfait parce qu'hier, j'avais vraiment de mauvaises sensations. On voulait durcir la course dans la côte après l'arrivée. J'étais pas bien et ça m'a fait un peu douter.
Aujourd'hui, j'étais mieux et bien concentré. Toute l'équipe a travaillé autour de moi même si ce n'est pas trop leur spécialité. Chacun a servi au fil de l'étape. C'est le Tour de l'Ain donc il y a des possibilités. On a vraiment attendu le dernier moment pour y aller, c'était le bon choix et je savais où il fallait faire les efforts. C'est un petit peu toute l'équipe qui m'a emmené, on y a été tard et après je me suis un peu enfilé sur tout le monde. Ça fait plaisir de disputer la victoire. Nacer Bouhanni a vraiment des coureurs puissants pour l'emmener devant et tout le monde veut prendre sa roue et c'est compliqué. Une année, j'étais dans sa roue au virage et j'avais fait troisième. Aujourd'hui, deuxième, c'est mieux. Comme quoi, il ne faut jamais rien lâcher. On va jouer la carte Alexandre (Geniez) dans la montagne, il marche bien. On a aussi Hubert (Dupont) et Clément (Chevrier). On va vraiment se concentrer pour essayer de gagner une étape. Forcément, si ça marche bien, on sera dans les clous pour le général.»
Maxime Daniel (Fortuneo-Oscaro)
3e de l'étape
« L'équipe a été top toute la journée. Dans le final, j'ai toujours eu quelqu'un autour de moi jusqu'à 200 mètres avant le dernier virage. Ils m'ont très bien emmené. Il me manquait peut-être un gars mais je ne peux rien leur reprocher, c'était très bien. C'est une question d'automatismes. Dans le dernier virage, j'ai pris peur, j'ai glissé et dérapé de l'avant. Du coup, j'ai perdu un peu de vitesse. A la sortie du virage, j'avais un peu un temps de retard. Je déclenche mon sprint sitôt le virage, un peu surpris par la chute et je fais troisième. J'avais bien vu que pour gagner, il fallait bien négocier le virage. Je dois virer quatre ou cinquième, je remonte un peu mais pour jouer la gagne, il fallait virer deuxième je pense. Je pense que j'ai de bonnes capacités au sprint où je développe pas mal de watts. Cette place reflète vraiment mon potentiel et je pense que je peux encore viser plus haut et c'est en accumulant les sprints que l'équipe et moi, on va s'améliorer pour aller chercher de gros résultats. »
Geoffrey Soupe (Cofidis)
7e de l'étape
« La victoire de Nacer est une bonne chose. Nous la voulions déjà hier mais c'était un peu compliqué. Le parcours était quand même difficile et Nacer (Bouhanni) n'était pas forcément au top de sa forme, comme il me l'a dit. C'est vrai que Lobato était fort, il a vraiment déboulé aux 200 mètres et Nacer n'a rien pu faire. Aujourd'hui, on savait que l'arrivée était limpide. Le final, nous le connaissions, Nacer le connaissait bien parce qu'il a déjà gagné ici. Nous savions qu'il fallait virer en tête au dernier virage. Je l'ai lancé à ce moment là et de toute manière, il m'avait dit qu'il était beaucoup mieux qu'hier et qu'il avait de bonnes pattes donc à ce moment-là, ça se fait tout seul. »
Jérémy Lecroq (Roubaix-Lille Métropole)
Échappé
« On voulait mettre un coureur dans l'échappée pour protéger le maillot de meilleur grimpeur de Félix (Pouilly). Je n'avais jamais été échappé chez les pros parce que je suis protégé depuis le début de l'année dans mon équipe pour les sprints. C'était l'occasion de découvrir ce que ça faisait. Il faut passer par là pour s'endurcir et c'était sympa, ça fait plaisir, on est très encouragés. On est sorti à trois. Je voulais me faire plaisir, retrouver des sensations, profiter de cette course pour faire des efforts et me reconstruire petit à petit. J'ai fait les grimpeurs pour protéger le maillot (de Félix Pouilly, NDLR). On y a cru jusqu'à vingt kilomètres de l'arrivée où on avait encore 1'50'' d'avance. Après, c'était des grandes lignes droites avec beaucoup de vent, on avait plus grand espoir d'aller au bout et je commençais à être cuit. C'est le vélo, on s'est fait plaisir et mal... Après deux mois et demi sans courir, il me manque des bornes d'effort surtout en fin de course. Je travaille dur à l’entraînement et je fais beaucoup de derrière scooter pour retrouver des sensations. Il faut passer par là pour revenir à mon niveau. Ça me rassure mais je sentais à l’entraînement que ça revient bien petit à petit. C'est de bon augure avant le Tour du Poitou-Charentes où j'espère pouvoir m'exprimer et pouvoir faire des résultats, que ça soit au sprint ou sur le chrono. »
Robert Kessler (Allemagne Espoirs)
Echappé
« Le plan était que l'un d'entre nous intègre l'éventuelle échappée et c'est moi qui m'en suis chargé. Pendant un moment je ne savais pas trop si ça allait tenir très longtemps. Ensuite j'ai songé au maillot à pois car il restait deux grands prix de montagne et donc dix points à distribuer ce qui pouvait être suffisant pour l'endosser. J'ai essayé mais cela n'a pas été suffisant. La fin de l'étape était totalement plate avec un vent assez défavorable : cela rendait impossible la possibilité de finir à trois. A titre personnel, je suis heureux de décrocher le prix de la combativité aujourd'hui. »