Quentin Grolleau : « Fier de ne pas avoir lâché »

Crédit photo Perrine Sauvey

Crédit photo Perrine Sauvey

Quentin Grolleau a la réponse. Le coureur du Chambéry CF souffre de deux virus dont une mononucléose. "J'étais HS complet ces derniers temps. J'avais même du mal à marcher. Le médecin pensait que j'avais une hernie inguinale parce que j'avais une grosse boule à l'adducteur. Mais finalement ce sont des ganglions à cause d'une mononucléose", indique le Provençal. Il avait effectué une prise de sang fin mai qui avait révélé un taux élevé. "On m'avait alors dit que c'était parce que j'avais eu la mono par le passé mais en fait, je venais de la contracter", regrette-t-il.

Forcément, le 3e du Championnat de France Juniors 2016 a galéré une grande partie de la saison. "J'en chie depuis quatre-cinq mois, souffle-t-il. Je n'avais plus envie de faire du vélo. A l'entraînement, j'étais mort après un longue sortie. J'avais l'impression de ne pas avoir de force. Je me suis dit que je n'avais peut-être tout simplement pas le niveau alors je faisais le métier pour compenser. En course, après dix kilomètres, les jambes brûlaient... Je passais 120 kilomètres la tête dans le guidon. Moralement, je n'en pouvais plus. Je comprends mieux pourquoi aujourd'hui".

« JE NE SERAI PAS À LA RUE »

Espoir 1ère année, Quentin Grolleau ne fera pas une deuxième année au sein du Chambéry CF. Mais l'ancien coureur du VC La Pomme Marseille ne regrette pas d'avoir choisi le club savoyard il y a un an. "Ça ne correspond pas à ma vision du vélo. Je suis un garçon sérieux mais je prends le vélo comme un plaisir. Il y a forcément un peu de pression dans un tel club. J'ai appris des choses, disputé des belles courses. Le CCF m'a plu. J'ai beaucoup discuté avec Loïc (Varnet) début août, pendant les courses en Bretagne. Nous étions d'accord sur le fait que je serai plus à mon aise dans une autre structure", estime le coureur qui n'est pas certain de recourir d'ici octobre.

Quentin Grolleau souhaite repartir sur des bonnes bases. "Je suis fier de ne pas avoir lâché. J'aurais pu tout envoyer balader. J'étais arrivé à un point où je me disais que j'étais nul. Je n'avais pas la force de faire mal à un adversaire. Sur les courses par étapes, je n'arrivais pas du tout à récupérer. Finalement, parfois, ce n'était pas si mal vu ce que j'avais", indique le coureur classé 6e du Prix de Foissiat, 12e du Tour de la CABA ou encore 20e d'étape sur le Kreiz Breizh Elites (2.2). Le 3e de la Classique des Alpes 2015 se veut confiant pour la saison prochaine. De nombreux clubs, de DN1 et DN2, l'ont contacté. "Je ne serai pas à la rue", sourit-il.

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