Victor Lafay : « On s'est fait éclater »
La phrase est forte. "On s'est fait éclater", souffle Victor Lafay à DirectVelo, quelques instants après avoir franchi la ligne ce vendredi, aux Saisies (Savoie), au terme de la première étape de montagne du Tour de l'Avenir. Le Haut-Savoyard est arrivé en 16e position, à 2'02" d'Egan Bernal (Colombie). Il est le premier coureur de l'Equipe de France, juste devant Aurélien Paret-Peintre, arrivé en 20e position 14" plus tard.
« J'AVAIS DU MAL A RESPIRER »
Au cours de l'étape, le Champion de France Espoirs pensait être dans une bonne journée. "Certains disaient que ça roulait fort dans le 2e GPM, à Thénésol, mais moi je ne trouvais pas. Je me sentais alors bien. Je pensais être dans un bon jour", reconnaît-il.
Dans la montée finale, Egan Bernal est passé à l'attaque à environ huit kilomètres du sommet. Derrière, Victor Lafay est sorti en compagnie d'un Australien. "Mais nous avons coincé", glisse-t-il. Puis le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a tenté une nouvelle fois, avec cette fois-ci le Britannique James Knox. "Mais j'étais à bloc dans sa roue. Un groupe est revenu sur nous. Je n'étais pas bien. J'avais du mal à respirer, j'ai pris un point de côté. Les jambes n'étaient terribles non plus. J'ai eu besoin de souffler. J'ai attendu le groupe qui était derrière moi", raconte-t-il.
« PAS UNE ETAPE POUR LES FRANÇAIS »
Victor Lafay imaginait une étape difficile pour lui aujourd'hui. "Je n'aime pas la montée des Saisies", fait-il savoir. Le déroulement de la course et le terrain n'ont pas vraiment séduit le Haut-Savoyard. "C'était facile jusqu'au pied du col des Saisies. Tout s'est joué dans la montée finale. C'était une étape pour les Colombiens. Ils sont montés à bloc dès le pied, puis par à-coups. Ils ont respecté la bonne stratégie. Ce n'était pas une étape pour nous les Français, je pense qu'on sera mieux sur une étape comme celle de demain (samedi)".
Avec quelle stratégie ? "J'ai perdu pas mal de temps aujourd'hui... Mais je ne sais pas si les autres nous laisseront sortir, nous sommes quand même une grosse nation. On va essayer de jouer une étape. Pour le général, on ne sait jamais... si on est dans un bon jour, ou avec une bonne stratégie".