Maxime Cam (Côtes d'Armor-Marie Morin) a remporté, ce dimanche, le 16e Grand Prix de Plouay Elite Open (Elite Nationale). Après 139 kilomètres de course, il a devancé Marlon Gaillard (Vendée U) et Stylianos Farantakis (Sojasun espoir-ACNC). Maxime Cam succède à Paul Ourselin au palmarès. DirectVelo a recueilli la première réaction du coureur breton, qui s'impose pour la deuxième fois de sa carrière à Plouay. 

DirectVelo : Comment as-tu été chercher ce succès à Plouay ?
Maxime Cam : Il y a eu pas mal de mouvements. Nous n'étions pas représentés dans la première échappée alors il a fallu ramener le peloton. On est ressorti dans un bon groupe avec Fred (Frédéric Guillemot, NDLR) puis ce groupe-là a cassé à trois tours de l'arrivée. On s'est retrouvé à six devant. Dans le dernier tour, Pierre Gouault a attaqué et j'ai été pris de crampes. Je ne pouvais plus appuyer sur les pédales. J'ai presque été obligé de m'arrêter pour tendre ma jambe. J'ai pu repartir mais après, il ne fallait pas que je force trop. J'ai pris mon mal en patience. Je savais qu'ils allaient se regarder devant. Je suis rentré une première fois puis j'ai à nouveau sauté sur la petite route. Je me suis retrouvé avec Pierre Lebreton. Mais je savais que ça pouvait encore se regarder devant. Ils avaient du mal à prendre le large et j'ai réussi à rentrer à un kilomètre de l'arrivée.

Il fallait ensuite faire preuve de malice !
Une fois que je suis rentré, je me suis foutu derrière. Pierre Gouault a attaqué aux 700m. Personne n'a voulu bouger sur le coup et là, je me suis dit qu'il était parti pour aller au bout. Mais finalement Pierre Lebreton y est allé. J'ai pris sa roue et j'ai lancé le sprint aux 400m. J'ai dépassé Pierre aux 200m et j'ai gagné. 

« J'ETAIS TENANISE »

Finalement, tu es revenu de nulle part cet après-midi ?
Ah oui ! C'était un truc de fou ! C'est une de mes plus belles victoires, ce n'était vraiment pas gagné du tout. J'étais presque sur une jambe dans le final (sourires) alors je suis super content. On m'aurait dit ça dans le dernier tour, je n'y aurais pas cru.

On t'a vu sauter de joie après l'arrivée !
J'ai sauté de joie, de douleur... De tout ce que l'on veut. J'avais vraiment mal dans le sprint. C'était super long mais il fallait que je tienne jusqu'au bout. C'est un soulagement. Sur le coup je ne pouvais même pas lever les bras juste avant la ligne, j'étais tétanisé. C'est la première fois que ça m'arrive. Ca restera dans ma mémoire.

C'est ton deuxième succès à Plouay...
La première fois que j'ai gagné ici, ça avait eu de grosses retombées. C'est la victoire qui m'avait permis de passer pro. J'avais eu un nombre de messages après cette victoire... C'est énorme ! Cette année, je pense que j'en aurai un peu moins. C'est une course mythique. En plus, on court juste avant les pros. Il y avait du monde en plus pour voir les amateurs. C'est une super belle course.

« C'EST DU JAMAIS VU POUR L'EQUIPE »

Tu as gagné de très belles courses cette année...
Je fais une belle saison ! J'aurais signé pour ça en début de saison, c'est clair. J'ai quand même eu quelques moments plus durs, notamment au moment du KBE, mais j'ai réussi à me remettre en jambes par la suite. La fin de saison approche et généralement, je suis en forme à cette période.

Quels seront tes derniers objectifs de la saison ?
Je pense aux 3 Jours de Cherbourg. On aura une belle équipe là-bas et on va voir ce que ça donne. Fabien (Schmidt) marche fort. Après, il restera Fougères. Peut-être que j'y retrouverai mon frangin (Florian Cam, NDLR) après son Tour de l'Avenir. Pour le reste, je ne sais pas encore ce que je ferai exactement. En tout cas, il y a encore de belles courses sur lesquelles briller.

Toute l'équipe réalise une grosse saison !
Oui, l'équipe avait déjà marché fort l'année dernière mais là, je pense que c'est du jamais vu pour l'équipe des Côtes d'Armor. Cette année, on doit être l'une des équipes avec le plus grand nombre de coureurs qui ont gagné au moins une fois. Les jeunes de l'équipe marchent bien aussi, c'est top.