Juliette Labous en quête d’argent

Crédit photo Elisa Haumesser

Crédit photo Elisa Haumesser

Comme prévu, Juliette Labous va arriver sur les Championnats de France de cyclo-cross à Quelneuc (Morbihan) sans avoir fait de bruit de l’hiver. Mais comme prévu également, elle devrait bien faire partie des candidates les plus sérieuses à une médaille, voire même au titre. Ces derniers jours, la Franc-comtoise a eu l’occasion de monter en puissance en terminant 5e à Meilen (Suisse) puis 3e à Huijbergen (Pays-Bas). “J’étais plutôt contente de ma performance à Meilen sur un circuit qui était super dur. Physiquement, je me sentais bien mais j’ai vu que j’étais plus en difficulté techniquement”, relate-t-elle auprès de DirectVelo. Aux Pays-Bas en revanche, l'athlète de 19 ans n’a pas été satisfaite de ses premières minutes de course, samedi dernier. “J’ai raté mon départ, je n’étais pas trop dedans. J’ai sûrement payé la fatigue du voyage même si j’ai réussi à remonter”.

Troisième sur la ligne, elle a tout de même lâché environ deux minutes aux Néerlandaises Inge Van Der Heijden et Geerte Hoeke. Pas de quoi faire douter la sociétaire du Team Sunweb, qui s’est de toute façon avant tout préparé pour la prochaine saison sur route ces dernières semaines. Comme convenu. “J’ai fait mon petit stage d’une semaine dans le sud comme je l’avais annoncé (lire ici). Puis j’ai continué de me préparer en faisant du foncier”. Jusqu’au bout, la Franc-comtoise n’aura pas spécifiquement travaillé sur son vélo de cyclo-cross. “J’ai continué sur la route et j’ai même fait du VTT car je m’en suis acheté un récemment. Et il faut bien que j’en profite !”, sourit-elle. “Cela dit, la pratique du VTT n’est pas incompatible avec le cross”.

« CETTE SITUATION M’OFFRE DES PERSPECTIVES »

Ainsi, Juliette Labous va continuer de rouler tous les jours d’ici au Championnat, mis à part vendredi, jour du déplacement. Elle traversera la France d’est en ouest en voiture, et en famille. “On aura sept heures de voiture. C’est beaucoup, mais c’est déjà une heure de moins que lorsque c’était à Lanarvily”, plaisante celle qui avait pris la médaille d’argent l’an passé, derrière Caroline Mani. Cette fois, la principale favorite portera le nom de Pauline Ferrand-Prévot. “Il y a de grandes chances qu’elle l’emporte. Sans ennui mécanique, je pense qu’elle sera intouchable”. En revanche, la quintuple Championne de France - toutes catégories et disciplines confondues - imagine une bataille féroce pour les deux autres métaux. “Nous sommes plusieurs à pouvoir espérer faire un podium ici, ce sera intéressant”.

Bien qu’absente des différentes manches de Coupe de France, la Doubiste n’en a pas pour autant oublié d’observer ce qu’il se passait sur les épreuves féminines hexagonales. Et avec la retraite soudaine de Lucie Chainel (lire ici), et les doutes de Caroline Mani ou de Marlène Petit quant à leurs conditions, tout semble jouable pour Juliette Labous. “C’est vrai que cette situation m’offre des perspectives. Mais franchement, il n’y a rien d’écrit et ce sera une belle bataille. En plus, je n’ai pas affronté les filles de la saison, alors ça va me faire bizarre au départ. Je ne suis pas habituée à ce type de situations”, rappelle-t-elle pour conclure.

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