Bjorn De Decker avale le plat d'Harelbeke

Crédit photo Didier Fourez

Crédit photo Didier Fourez

Samedi, la neige et les températures glaciales ont contraint les organisateurs de la Flèche Flamande à raccourcir leur course en partie en ligne autour de la Côte du Trieu et du Vieux Kwaremont. Les coureurs se sont donc affrontés sur le circuit local de huit kilomètres qu'ils ont parcouru à quinze reprises ce qui a changé complètement le profil de la course. D'un parcours vallonné dans les Ardennes Flamandes, le peloton a tourné en rond sur un tracé complètement plat.

Inquiet quant à la tenue de l'évènement, Bjorn De Decker était soulagé de pouvoir s'aligner au départ. "Quand j'ai appris la nouvelle du maintien de l'épreuve, j'étais soulagé car j'avais vraiment fait de cette course en objectif", déclare-t-il à DirectVelo. Pourtant, le coureur de Shifting Gears-Geldhof ne donnait pas cher de sa peau sur le tourniquet d'Harelbeke. "J'avais reconnu à dix reprises les côtes du jour pour faire la différence à cet endroit. Avec l'annulation de cette partie, d'autres coureurs ont cru en leur chance. C'est logique et personnellement, j'avais dû mal à avaler qu'il n'y aurait pas d'obstacle sur le circuit."

DIX FOIS PLUS BEAU

Malgré ce parcours plat, l'ancien coureur de Cibel-Cebon est sorti en compagnie de sept coureurs parmi lesquels des hommes rapides comme Maxime De Poorter (EFC-L&R-Vulsteke) et Gil D'Heygere (VL Technics-Experza-Abutriek). "Mais l'entente n'était pas géniale entre nous. Avec mon coéquipier Jari Verstraeten, nous avons décidé de faire exploser le groupe. Nous nous sommes retrouvés à cinq. J'ai encore placé un démarrage pour fausser compagnie aux sprinteurs, sans quoi c'était fini pour moi et personne n'a su me suivre", narre-t-il.

Le Champion du Monde de Gran Fondo a en tout cas fait étalage de sa forme en ce début de saison. "C'était à bloc toute l'après-midi. Nous avons tourné dans tous les sens et il fallait beaucoup d'énergie dans les relances. Je ne m'attendais pas à marcher dans ces conditions. Gagner une course qui ne me correspond pas est encore dix fois plus beau que sur une épreuve taillée pour toi car elle illustre davantage, à mon sens, ma bonne condition", termine-t-il.

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