Vitesse : Le fil conducteur de Tokyo 2020

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo.com

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Les sprinters français ont rapporté les deux seules médailles tricolores des Championnats du Monde sur piste d'Apeldoorn : deux médailles de bronze en vitesse individuelle et par équipes grâce à Michaël D'Almeida, Quentin Lafargue, François Pervis et Sébastien Vigier. En revanche, l'équipe de France perd le maillot arc-en-ciel du kilomètre et Mathilde Gros était trop diminuée par sa blessure pour évoluer à son meilleur niveau.
Herman Terryn, entraîneur national de la vitesse, dresse son bilan du Mondial hollandais.

DirectVelo : Quelles sont tes satisfactions de ces Championnats du Monde ?
Herman Terryn : C'est d'abord d'avoir décroché deux médailles dans deux disciplines olympiques, la vitesse par équipes et la vitesse individuelle. L'équipe est réunie depuis seulement six mois à Saint-Quentin. L'an dernier nous n'avions gagné qu'une médaille en vitesse par équipes et un titre et une médaille au kilomètre qui n'est plus olympique. La vitesse par équipes sera la clef de la qualification pour les Jeux olympiques. Nous avons fait des essais cette année et le pari est tenu. En vitesse individuelle, Sébastien Vigier confirme sont statut mondial face à des adversaires qui sont tous au top de leur forme.

TROIS COUREURS DANS LE TOP 15

Comment juges-tu le comportement de Melvin Landerneau et Rayan Helal ?
Ils ont 19 et 20 ans et une petite expérience en Coupe du Monde. C'était leur premier  Championnat du Monde et ils battent leur record personnel du 200 mètres. Nous les avons amenés pour qu'ils prennent de l'expérience et nous classons trois coureurs dans le Top 15.

Après ces Championnats, quel sera l'axe de travail de la vitesse par équipes ?
Notre fil conducteur, c'est Tokyo 2020. Nous avons un groupe en place pour deux ans, on va continuer de faire des essais. Quentin Caleyron termine son quatrième mois de pratique avec nous, il est en phase de progression (lire ici). Il a fait 10"0 au 200 mètres lancé à la Coupe d'Hiver de Saint-Quentin. On ne sait pas où il va s'arrêter mais il en faut plus.

Quel bénéfice peut retirer Mathilde Gros de sa participation cette année, après sa blessure ?
Elle a appris qu'on ne peut pas se permettre d'être diminué à un Championnat du Monde. On savait qu'il allait lui en manquer un peu, c'est ce qui fait qu'elle joue les accessits et pas les médailles. On a privilégié la guérison de son épaule car elle en aura besoin très longtemps. On est un peu déçu pour elle de terminer sur cette note-là après tout ce qu'elle a montré au Championnat d'Europe et à la Coupe du Monde de Pruskow.

LA DÉCEPTION DU KEIRIN

Quelles sont tes déceptions ?
Forcément le keirin. Nous avions deux coureurs avec beaucoup d'expérience [François Pervis et Quentin Lafargue NDLR] et ils sont éliminés dès le premier tour. Ce n'était pas l'objectif fixé. Dans cette discipline, il y a une densité dans chaque course mais c'est logique, c'est un Championnat du Monde.

Quel est le programme des coureurs de l'équipe de France ?
Ceux qui ont couru les Championnats du Monde ont droit à quinze jours de repos. Dans deux semaines et demi, il y aura un stage au pôle de Saint-Quentin. Les Championnats d'Europe sont encore dans cinq mois mais ils vont vite arriver.

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