Yoann Paillot : « Ça devrait le faire »

Crédit photo Freddt Guérin - DirectVelo

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Yoann Paillot (St-Michel-Auber 93) tournait autour. Après avoir réussi son retour chez les professionnels, en brillant sur l'Etoile de Bessèges (3e du général) puis sur le Grand Prix de Lillers (2e), le Charentais a mis au fond ce samedi sur une épreuve Elite. Un an après avoir pris la deuxième place, il s'est offert la 7e édition de la Classique Le Poinçonnet-Limoges Métropole, disputée sur 160 kilomètres entre le Poinçonnet (Indre) et Bonnac-la-Côte (Haute-Vienne, voir classement). Voici sa réaction, recueillie par DirectVelo. 

DirectVelo : Que représente ce succès sur Le Poinçonnet-Limoges ?
Yoann Paillot : Je suis très satisfait même si c'est une course Elite. Je tourne autour depuis le début de saison. C'est une victoire... Ça pousse l'équipe vers le haut. Avant ce week-end, les membres du staff m'ont dit qu'ils prenaient une victoire, même si ça devait être sur une épreuve amateur. J'espère maintenant gagner une course pro. Je pense que ça devrait le faire d'ici la fin de la saison. Je cours bien, l'équipe est très contente de moi. J'espère même que ce succès chez les pros arrivera de bonne heure. Je vais avoir des objectifs personnels ces prochaines semaines : ce sera aussi des objectifs pour l'équipe. On aura à cœur de briller pour marquer des points en Coupe de France. Tout le monde est en forme.

DE RETOUR, SEUL, AVANT LE BOIS DES ÉCHELLES

Tout n'a pas été simple ce samedi pour toi...
Je me suis fait piéger dans la première partie de course. Je suis rentré seul sur l'échappée d'une vingtaine de coureurs, où nous avions Flavien (Maurelet). J'ai bouché, seul, près de deux minutes. J'ai réussi à rentrer avant le Bois des Echelles (km 113). Flavien a suivi les coups dans la montée. Je me suis retrouvé dans le deuxième contre. Vers le sommet, j'ai vu que tout le monde était à fond. Je suis ressorti seul et je suis rentré devant. Des coureurs sont revenus. Dans le final, Flavien a bien manœuvré. Il allait dans tous les coups. J'étais un peu sec, j'avais besoin de récupérer de mes efforts. Je lui ai ensuite dit qu'on devait être patient, que ça allait se faire dans le dernier tour. J'ai attaqué pratiquement au même endroit que l'an dernier. Il y avait déjà deux coureurs devant (Léo Boileau et Jérémy Defaye, NDLR). En passant un relais appuyé, je me suis retrouvé seul. Puis Mickaël Larpe et Sten Van Gucht ont réussi à rentrer avec moi.

Comment as-tu géré le final ?
J'ai bluffé. J'ai fait ça en puncheur. J'ai fait la sélection mais je n'arrivais pas à lâcher mes deux derniers compagnons (Léo Boileau et Sten Van Gucht, NDLR). J'avais peur de terminer, encore une fois, deuxième ou troisième au sprint. Ça m'aurait énervé. Je voulais virer en deuxième position dans le dernier virage. J'ai réussi à le faire. J'ai fait l'intérieur puis j'ai lancé mon sprint. J'ai senti que j'avais la puissance pour gagner.

L'an passé, tu étais déjà sur le podium du Poinçonnet-Limoges. Te sens-tu plus fort qu'il y a douze mois ?
Ce n'est pas la même préparation. J'ai bossé pour être bien à l'Etoile de Bessèges. Comme ce week-end je dispute une course amateur, j'ai fait une grosse préparation pendant la semaine. J'ai prévu un pic de forme pour les prochaines manches de la Coupe de France.

LE TRO BRO LEON EN TÊTE

Qu'attends-tu de ta prochaine course, le Grand Prix de Denain ?
Il y a 21 kilomètres de pavés. Ça sera différent des autres années où le peloton attendait le sprint. Je n'ai pas couru sur les pavés depuis un moment. J'adore les Classiques, les courses usantes. Denain me tient à cœur.

As-tu coché une course dans les prochaines semaines ?
J'espère avoir un pic de forme sur le Tro Bro Leon. Il va vite arriver. D'ici là, je vais courir le Grand Prix de Denain, Cholet Pays de la Loire et peut-être la Classic Loire-Atlantique. Il y a un gros mois avril avec le Circuit des Ardennes et sans doute le Tour de Bretagne, qui précédera les 4 jours de Dunkerque. Il faudra ensuite bien recharger les batteries avant un nouveau cycle qui ira jusqu'au Championnat de France.

Est-ce le début de saison rêvé pour toi ?
J'aurais signé de suite pour terminer 3e de l'Etoile de Bessèges et 2e du contre-la-montre. L'équipe m'attendait et j'ai réussi à assumer, sur cette course, mon statut de leader. J'y allais pour terminer dans le Top 10 et j'ai réussi à atteindre largement cet objectif. 

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