Séverine Eraud : « Reprendre sans trop de pression »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Séverine Eraud s’apprête à faire son retour à la compétition dans le peloton des Elites Dames. Blessée en fin de saison dernière, celle qui portait alors les couleurs de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope avait dû renoncer, à contre-coeur, aux Championnats du Monde de Bergen. Six mois plus tard, la voilà prête à en découvre à nouveau, mais cette fois-ci pour le compte de la formation belge Experza-Footlogix, elle qui a souhaité changer d'air cet hiver (lire ici). “J’ai profité de ma longue trêve hivernale pour bien me reposer. J’ai été bien prise en charge par le médecin de l’équipe et de la fédération. J’ai fait un bon mois sans vélo avant de reprendre petit à petit. J'ai participé à des cyclo-cross en décembre et janvier”, détaille auprès de DirectVelo celle qui a repris la compétition sur route en région, au milieu des garçons. Mais elle n’a pas encore disputé d’épreuves UCI dans le peloton féminin en cette année 2018.

Et si l’ancienne Championne du Monde Juniors du contre-la-montre ne reprendra officiellement qu'à Gand-Wevelgem, ce n’est pas à cause des stigmates de ses blessures mais bien en raison de ses études. “Physiquement, je vais bien aujourd’hui. C’est simplement que l’équipe s’est montrée compréhensive vis-à-vis de ma scolarité. On me laisse la possibilité de ne pas trop rater de cours en ce moment”, précise l’étudiante en Masters 2 de STAPS.

« JE PRÉFÉRAIS M’AVANCER SUR MES COURS »

A l’aise sur les classiques, la spécialiste du contre-la-montre ne craint-elle pas d’être limitée physiquement face aux meilleures mondiales dans les prochaines semaines ? “Je préférais m’avancer dans mes cours mais j’aime beaucoup les classiques et c’est pour ça que je ne pouvais pas les rater. Cela dit, c’est sûr qu’il n’est pas facile de reprendre la compétition directement sur des grosses courses comme celles-là. Je commence avec du retard mais je pense que ça reviendra vite”. Surtout, l’athlète de 23 ans sera là en qualité d’équipière. “Ça me permettra de reprendre sans trop de pression”.

Quant à son intégration, la native de Châteaubriant (Loire-Atlantique) se dit également ravie, même si elle admet avoir encore quelques progrès à faire dans la langue de Shakespeare. “J’ai encore un petit handicap en anglais, c’est clair !”, sourit-elle. “Mais j’ai la chance de pouvoir compter sur quelques personnes de l’encadrement qui parlent français et ça m’aide beaucoup”. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Séverine ERAUD