CG Orléans Loiret : « Garder le même esprit »

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Sans faire de bruit, le CG Orléans Loiret fait son petit bonhomme de chemin. Débarqué en DN3 l’an passé après une longue période creuse, le club de la région Centre-Val de Loire veut prendre le temps de se reconstruire. Directeur sportif depuis le début de cette nouvelle aventure l’an passé, Renaud Dion incarne en partie le renouveau de l’équipe. Natif de Gien, le Loirétain, qui a passé dix saisons au sein du peloton professionnel entre 2004 et 2013, dit s’épanouir dans ce projet. Pour DirectVelo, Renaud Dion fait le point sur la situation du CG Orléans Loiret, actuellement 6e de la Coupe de France DN3. 

DirectVelo : Es-tu satisfait du début de saison de l’équipe ?
Renaud Dion : Il est encore tôt dans la saison pour faire un premier véritable bilan mais en même temps, il est vrai que l’on a déjà eu deux des cinq manches de la Coupe de France DN1 en ce mois de mars. Pour nous, ça s’est bien passé. Le plus important, c’était de ne pas complètement se louper pour être encore dans le jeu, et c’est le cas. On a bien réussi sur les deux manches. Si l’on veut être exigeant, on peut se dire qu’il est dommage de passer à côté de quelque-chose de mieux encore, d’excellent, car c’était possible.

Il était possible de jouer la victoire ?
Je ne sais pas mais en tout cas, sur la Vienne Classic, on avait quatre coureurs sur les 23 de la dernière grande échappée. Et au final, on ne marque pas de très gros points, c’est dommage. Mais globalement, on est satisfait. Il faudra se servir de ce que l’on a fait jusqu’à présent pour les trois prochaines manches, et garder le même esprit.

« ON TROUVE UN CERTAIN ÉQUILIBRE »

Quels sont les atouts principaux de l’équipe cette saison ?
Cet hiver, nous avons perdu notre sprinteur Camille Batista, qui est retourné au Guidon Chalettois. Nous avons une équipe mixte, avec des coureurs qui ont des qualités diverses. On a plus ou moins une moitié d’anciens, expérimentés, au milieu de garçons très jeunes et qui sont là pour apprendre et se former. Parmi ces jeunes prometteurs, on a notamment Franck Guénégou (19 ans) ou Guy Le Monnier De Gouville (18 ans). Nous n’avons pas une ou deux grosses individualités sur lesquelles compter en particulier, le groupe est homogène mais c’est bien car on trouve un certain équilibre et tout le monde a sa chance.

On a souvent vu Mohamed Er Rafai à l’offensive depuis le début de l’année, notamment sur les deux manches de Coupe de France…
C’est un coureur généreux et dynamique. Il progresse et commence à comprendre le système européen, la façon de courir. Il voit qu’il faut être stratégique et faire preuve de malice. Je peux aussi citer Rémi Benarfa qui peut apporter au collectif, comme Julien Kerboriou, un autre coureur expérimenté qui a une petite pointe de vitesse mais est aussi passe-partout.

« ON NE VEUT PAS QUE CE SOIT UN FEU DE PAILLE »

Qu’espères-tu des prochains mois ?
Nous avons un groupe qui est capable d’aller sur des épreuves Élites et d’y être compétitif. La saison ne se résume pas à la DN3. Les jeunes veulent et peuvent s’exprimer face aux plus grosses équipes sur différentes courses. Le gros rendez-vous sera bien sûr le Tour du Loiret, à domicile. C’est toujours un moment important pour le club et pour nos partenaires.

Comment se porte le club aujourd’hui ?
On est reparti de rien l’an passé, avec la création de la DN3. Pour cette deuxième saison à ce niveau, on sent que l’on arrive déjà à fédérer un groupe. Le but, c’est simplement de progresser tous ensemble, petit à petit. On a tous conscience qu’il va nous falloir du temps pour repasser un cap, améliorer les infrastructures, avoir un budget plus conséquent. On y travaille… Dans tous les cas, on ne veut pas que ce soit un feu de paille. On sait qu’il y aura des hauts et des bas mais on veut travailler au maximum dans la sérénité, sans brûler les étapes, mais en étant ambitieux.

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