Jimmy Duquennoy a « fait ses preuves » pour Roubaix
La fatigue était présente sur le visage de Jimmy Duquennoy à l'arrivée de Gand-Wevelgem. Epuisé par l'effort, le coureur de WB-Aqua Protect-Veranclassic a passé plus de 200 kilomètres à l'avant de la course ce dimanche. "Je me sentais bien à l'entrainement. Et je l'ai encore montré ce dimanche. Je pense que j'ai fait mes preuves pour être repris sur Paris-Roubaix, déclare le Tournaisien de 22 ans. Et dire qu'à la base, il ne devait pas disputer cette épreuve. "Normalement, j'avais prévu un week-end de récupération avec ma copine car cela fait deux semaines que j'enchaine les courses. Vendredi soir, ils m'ont dit que je continuais. Cela ne me déplaisait pas car Gand-Wevelgem est une grande course".
PAUSE PIPI APRES LE RAVITO
En tout cas, le septième de Paris-Roubaix Espoirs 2015 s'est "battu" toute la journée. Déjà dans un premier temps pour prendre l'échappée, puis ensuite pour rester devant. "En début de course, c'était difficile de sortir avec ces grandes routes. Je savais que le seul moment propice était le passage aux alentours de Roulers-Tielt où les routes étaient plus sinueuses. Le trio José Gonçalves (Team Katusha-Alpecin), Brian van Goethem (Roompot) et Frederik Frison (Lotto-Soudal) avait pris plusieurs longueurs. Je suis rentré sur eux avec Filippo Ganna et Jan-Willem Van Schip, deux bêtes à rouler. Ensuite, le peloton nous a pris en chasse car des formations Conti Pro comme Wanty-Groupe Gobert avaient manqué le bon coup. Nous sommes restés pendant de longues minutes avec 40 secondes. Au final, ils nous ont laissés tranquille". Par la suite, les six coureurs de tête ont construit un bel avantage maximal de 10'20" sur le peloton. "C'était vraiment un beau matelas. Cela nous donnait la possibilité d'aller loin. Nous nous sommes même permis une pause pipi à six après le ravito".
PROBLEME DE GROS PLATEAU
Alors que le groupe de tête escaladait les monts du Nord de la France, le dixième de la Johan Musseeuw Classic était à nouveau victime d'un ennui de plateau. "Au sommet de la Côte de la Blanchisserie, j'ai voulu repasser sur le gros plateau mais la chaîne est restée coincée entre le cadre et le petit plateau. J'étais énervé car ce n'est pas la première fois que ça m'arrive cette saison. Heureusement, cela s'est remis en place, mais j'ai vraiment eu peur de perdre tout le bénéfice de mes efforts à cause de cet incident. J'ai néanmoins brûlé une cartouche pour rentrer. Cela m'a empêché d'aider Justin Jules dans le final", regrette-t-il. "Mais bon, l'un dans l'autre, la journée a été bonne".