Steven Tronet espère courir vendredi
Dimanche, sous le maillot bleu ciel de l'UVC Calais, Steven Tronet a pris la 8e place du Grand Prix de la Ville de Saint-Quentin. Pourtant, le Champion de France pro 2015 est annoncé depuis de longues semaines chez Roubaix-Lille Métropole avec qui il est "en contact depuis mi-décembre" et avec qui il est parti en stage. Mais pour pouvoir porter le maillot rose et noir de l'équipe Continental en course et pas seulement à l'entraînement, le coureur de 31 ans, toujours "passionné par le vélo" et qui espère s'aligner vendredi sur la Route Adélie de Vitré, doit attendre une dernière autorisation. Il fait le point avec DirectVelo.
DirectVelo : Le Grand Prix de Saint-Quentin est ta première course de l'année ?
Steven Tronet : Non, il y a quinze jours j'ai couru en Belgique, je n'avais même pas 2000 km au compteur après ma fracture de la clavicule en janvier. Depuis, j'ai passé dix jours de stage en Espagne à Calpe. J'ai fait tourner le compteur. J'espère maintenant pouvoir courir vendredi à la Route Adélie.
PROBLÈME D'ASSURANCES
Pourquoi n'as-tu pas encore l'autorisation de courir pour Roubaix ?
Je n'ai aucun rapport avec le monde militaire. Je suis en contact avec Roubaix qui est en contact avec la Ligue qui, elle, est en lien direct avec l'Armée. Le temps que les infos montent et descendent, ça prend un temps fou. J'aurais aimé reprendre plus tôt mais ma fracture de la clavicule m'a fait patienter. J'ai cru comprendre que le problème de la mise à disposition des anciens coureurs de l'Armée à une équipe Continental est de savoir qui prend la responsabilité de couvrir les coureurs. Aux dernières nouvelles, l'UNCP prendrait la responsabilité de nous assurer pour les courses.
Dans quel état d'esprit étais-tu quand l'équipe de l'Armée de Terre s'est arrêtée ?
En septembre 2017, je me disais que 2018 allait être une bonne saison. Beaucoup de choses rentraient dans l'ordre dans ma vie. C'est à ce moment que j'apprends la dissolution de l'équipe. Je n'avais pas envie d'arrêter le vélo car ça reste ma passion et dès mi-décembre j'étais en contact avec Roubaix.
Au moment où ton horizon s'éclaircit, tu te fractures la clavicule au stage de Roubaix en Espagne Roubaix...
... Au bout de cinq jours de vélo avec eux. Je n'avais jamais rien cassé, maintenant je suis un vrai cycliste !
1200 KILOMÈTRES EN ESPAGNE
Si tu cours vendredi, seras-tu prêt ?
J'ai ma convocation pour la Route Adelie mais j'avance au jour le jour. J'ai préparé mon retour. J'ai fait 1 200 kilomètres en dix jours en Espagne. A Saint-Quentin, même si c'est une toutes catégories, j'ai fait des efforts qu'on ne fait jamais chez les pros. Sur des circuits de six kilomètres à faire 18 fois, physiquement on travaille autant que sur une course pro où on roule tempo. Je serai en forme optimale d'ici un mois.
Tu es mort de faim ?
J'ai envie de tout faire et les coureurs de Roubaix ont besoin de souffler. Ils attendent un peu de renfort car ils courent depuis le début de saison sous des mauvaises conditions climatiques.